Subhra Bhattacharjee nommée Directrice générale de FSC International
La FSC Indigenous Foundation souhaite la bienvenue à Mme Bhattacharjee au sein de la famille FSC.
FSC-IF
[Bonn, Allemagne, 30 septembre 2024] – Au nom du Forest Stewardship Council (FSC), le conseil d’administration international de FSC a la joie de vous annoncer que Subhra Bhattacharjee est la nouvelle directrice générale de FSC à compter du 1er octobre 2024.
Subhra Bhattacharjee a plus de 20 ans d’expérience dans le domaine des politiques publiques et de la programmation en matière de changement climatique et de développement durable. Elle a travaillé en étroite collaboration avec des gouvernements, des ONG, des universités et le secteur privé dans le monde entier. Après avoir travaillé pour la banque centrale indienne (Reserve Bank of India) et fait un bref passage dans le milieu universitaire, elle a rejoint les Nations Unies.
Subhra Bhattacharjee est titulaire d’une maîtrise de philosophie en économie de l’université Jawaharlal Nehru et d’un doctorat en économie de l’université d’État de l’Iowa.
Stuart Valintine, Président du Conseil d’administration de FSC International, a déclaré, « l’expertise de Subhra Bhattacharjee et son expérience dans le domaine du développement international et du leadership lui seront très utiles à cette étape critique de la croissance organisationnelle de FSC. »
La vision ambitieuse de Subhra Bhattacharjee est en adéquation avec la mission et les futurs objectifs de FSC, qui souhaite s’appuyer sur ses membres, son réseau et des partenariats de collaboration pour renforcer la gestion des forêts à l’échelle mondiale afin de les protéger et de les gérer durablement. .
Subhra Bhattacharjee a commenté sa nomination en expliquant : « c’est un honneur et un privilège de rejoindre FSC en tant que directrice générale. Nous devons agir de toute urgence pour atténuer les crises mondiales du climat et de la biodiversité, et pour cela il est essentiel de préserver, de restaurer et d’utiliser de manière durable les forêts tout en respectant les communautés qui en dépendent. Dans ce contexte, la mission et le rôle de FSC sont plus importants que jamais. Je me réjouis de travailler avec l’ensemble de la communauté et des partenaires de FSC pour maximiser la contribution des forêts au développement durable ».
Le directeur général sortant de FSC, Kim Carstensen, déclare : « Guidé par sa vision mondiale consistant à répondre aux besoins mondiaux en produits forestiers tout en protégeant les forêts, FSC a grandement contribué à l’avenir de la planète au cours des 12 dernières années, et j’adresse à Subhra Bhattacharjee tous mes vœux de succès dans ce rôle essentiel. Son expertise et sa vision correspondent exactement à ce dont FSC a besoin pour continuer à répondre à certains des défis les plus pressants de notre époque. »
La nomination de Subhra Bhattacharjee ouvre de nouvelles perspectives et insuffle de l’énergie à l’organisation, écrivant un nouveau chapitre de la mission de FSC pour promouvoir la gestion responsable des forêts de la planète et assurer leur résilience à long terme.
A propos de FSC : FSC est une organisation à but non lucratif qui propose une solution de gestion forestière durable ayant fait ses preuves. On recense actuellement dans le monde 160 millions d’hectares de forêts certifiés d’après les normes FSC. FSC est largement considéré comme le système de certification forestière le plus rigoureux par les ONG, les consommateurs et les entreprises pour faire face aux défis actuels en matière de déforestation, de climat et de biodiversité. La norme de gestion forestière FSC est basée sur dix principes essentiels conçus pour couvrir un vaste éventail de facteurs environnementaux, sociaux et économiques. Le label « arbre coché » de FSC figure sur des millions de produits d’origine forestière et atteste qu’ils proviennent d’une source durable, de la forêt au consommateur
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La Fondation Indigène FSC favorise les solutions liées aux Peuples Autochtones lors de la COP 27
On a renforcé les alliances avec les Peuples Autochtones et pour eux pour combattre et atténuer la crise climatique mondiale.
En raison de l’importance des Peuples Autochtones, de leurs territoires et de leurs connaissances et pratiques traditionnelles pour la conservation des forêts, de la biodiversité et des ressources, la Fondation Indigène FSC a mis en place des événements destinés à la reconnaissance des Peuples Autochtones comme agents de changement et acteurs principaux des solutions globales à la crise climatique.
La Fondation Indigène FSC a également encouragé la collaboration multisectorielle, la recherche de partenariats et le rassemblement de différentes parties prenantes dans le but d’identifier et de promouvoir des solutions liées aux Autochtones pour faire face aux défis mondiaux.
De plus, nous cherchons à autonomiser une nouvelle génération de dirigeants Autochtones qui stimulent l’action climatique Autochtone afin de combattre les défis du changement climatique et de déterminer un plan d’action différent pour l’avenir de la planète.
De la proposition à l’action directe
Ci-dessous se trouve un résumé des principaux événements prévus au programme.
Événement Parallèle: De L’engagement de 1,7 milliard à l’action: Un Programme Autochtone Africain pour la Mise en œuvre de Solutions Climatiques dirigées par les Autochtones et de Financement Autochtone
Ce plan est considéré comme un pilote qui déterminera la mise en œuvre de ce mécanisme à l’échelle mondiale.
“Toute solution à la crise climatique doit inclure les Peuples Autochtones en tant que partenaires actifs.Nous sommes ici pour chercher des solutions et travailler ensemble.” Francisco Souza, Directeur Général de la Fondation Indigène FSC.
Événement Parallèle: Mise en place d’un Mécanisme Multisectoriel avec les Peuples Autochtones en vue de la mise en œuvre le l’engagement de 1,7 milliard pour la Conservation des Forêts
L’Agence américaine pour le développement international (USAID) et la Fondation Indigène FSC ont co-organisé cet événement parallèle, tenu le 16 novembre au US Center, pour discuter de la manière dont le changement climatique affecte de manière disproportionnée les Peuples Autochtones et identifier les moyens d’intégration et de collaboration avec les Peuples Autochtones pour atteindre des objectifs communs et avancer dans la mise en œuvre du Forest Tenure Pledge.
Les panélistes ont conclu que le financement du climat doit atteindre directement les Peuples Autochtones et les communautés locales, il sera nécessaire de développer et de convenir de mécanismes transparents et efficaces, non seulement déterminés par les donateurs et les partenaires mais également en accord étroit avec les Peuples Autochtones et les communautés locales.
“Aucun nous ne parle des impacts climatiques, nous les vivons directement. Il est préférable de concentrer notre énergie sur la manière dont nous pouvons le résoudre et ramener l’espoir chez nous.” Hindou Oumarou Ibrahim, membre du conseil du AFPAT et de la FSC-IF.
Événement Parallèle: Les Femmes Autochtones mènent L’agenda sur le Changement Climatique à partir de leurs Connaissances Ancestrales et de leurs Pratiques Traditionnelles
Les femmes, les jeunes et les filles Autochtones ont été affectés de manière disproportionnée par le changement climatique, même s’ils utilisent, gèrent et conservent des territoires communautaires qui représentent plus de 50 % des terres de la planète.
“Les connaissances traditionnelles des femmes Autochtones représentent une partie de la solution Fany Kuiru du OPIAC.
Evénement du Centre de Développement des Capacités: Intégrer les Peuples Autochtones dans le Processus des CDN par le Développement des Capacités
Tenu le 16 novembre au Centre de développement des capacités de la COP 27, cet événement a servi de base pour discuter des stratégies clés qui favorisent le développement des capacités des Peuples et des communautés Autochtones pour promouvoir ainsi leur participation et leur contribution aux initiatives et aux projets visant à atteindre les objectifs des Contributions Déterminées au niveau National (CDN).
La FSC-IF cherche à élever les contributions des Peuples Autochtones à la protection de la Terre Mère, afin d’être reconnus comme des fournisseurs de solutions inclusives, holistiques et culturelles axées sur la diversité dans les changements globaux
“Les mécanismes doivent être participatifs et élaborés avec les Peuples et les dirigeants Autochtones. Il est important de disposer d’informations avant de prendre des décisions qui impliquent nos territoires et nos ressources.” Berlin Diques, Organisation régionale AIDESEP Ucayali (ORAU)
La Fondation Indigène FSC établit des partenariats avec les Peuples Autochtones et pour eux autour du monde
Les solutions à la crise climatique nécessitent la collaboration de différents secteurs, en particulier des Peuples Autochtones, qui depuis des milliers d’années sont les fournisseurs de solutions en lien avec la nature.
C’est ainsi que la Fondation Indigène FSC s’engage auprès de différents secteurs pour identifier et promouvoir des solutions Autochtones aux défis mondiaux. Lors de la COP 27, on a signé des Protocoles d’Entente avec le Réseau des Communautés Autochtones et Locales pour la Gestion Durable des Ecosystèmes Forestiers en Afrique Centrale (REPALEAC), le Comité de Coordination des Peuples Autochtones d’Afrique (IPACC), le Programme de Développement des Peuples Ogiek, et Health in Harmony pour faire avancer les solutions dirigées par les Autochtones, les droits des Peuples Autochtones, et l’auto-développement des Autochtones.
Les Dirigeants Autochtones de Méso-Amérique, d’Afrique et du Pérou ont participé à l’atelier de formation des négociations sur le changement climatique
A quelques mois de la COP27, Ie programme IPARD, dont la stratégie vise à renforcer les capacités des organisations autochtones du monde entier et à catalyser l'auto développement holistique, a organisé un atelier de formation sur la négociation du changement climatique.
Admin
Panama City, Panama. Près de 50 Dirigeants Autochtones de 20 pays de Méso-Amérique, d’Afrique et d’Amérique du Sud ont participé à l’atelier virtuel sur la négociation du changement climatique.
Le but de cet événement visait à créer un espace formatif qui contribue à renforcer les capacités des organisations à assurer le plein respect des droits des Peuples Autochtones. À quelques mois du Sommet sur le Changement Climatique qui se tiendra à Sharm El Sheik en Égypte du 6 au 18 novembre, les organisations Autochtones doivent se préparer à pouvoir défendre directement leurs droits économiques, sociaux, culturels, collectifs et territoriaux.
En réponse à cette problématique, le programme IPARD cherche à contribuer au renforcement cohérent et à long terme des capacités techniques, organisationnelles et de gestion, dans le but de donner aux Peuples Autochtones les moyens de s’engager et de collaborer avec les secteurs public et privé afin de co-créer des solutions qui génèrent des bénéfices mutuels.
«Les connaissances que j’ai pu acquérir seront utiles aux autres Peuples Autochtones lors de la formation que je leur offrirai avant la COP. De plus, ces connaissances sont très utiles pour contribuer au cours des négociations et par la suite, à la mise en œuvre de la convention, du protocole de Kyoto et de l’accord de Paris pour améliorer les conditions de vie des Peuples Autochtones» a déclaré l’un des participants, Severin Sindizera, Coordinateur national de projet pour l’ Association pour l’intégration et le développement durable au Burundi.
Le séminaire de négociation sur le changement climatique a été organisé en trois sessions participatives menées sous les conseils de l’expert en changement climatique, Eduardo Reyes, et de l’équipe du programme IPARD de la Fondation Indigène FSC. Le séminaire a également bénéficié de la participation et du soutien de l’Alliance Méso-américaine des Peuples et des Forêts (AMPB), du Réseau des Peuples Autochtones et Locaux pour la Gestion Durable des Écosystèmes Forestiers en Afrique Centrale (REPALEAC), du Comité de Coordination des Peuples Autochtones d’Afrique (IPACC) et de la Fondation RUZBUMET.
Lors de ces entretiens, les participants ont abordé des questions liées au cadre des espaces de négociation, aux réglementations principales concernant les Peuples Autochtones et les forêts, aux contributions des territoires Autochtones dans les pays et aux recommandations sur les initiatives à prendre pour assurer que les contributions des forêts des territoires Autochtones à l’atténuation du changement climatique soient visibles dans les CND (Contributions Déterminées au niveau National) des pays.
« Participer à l’atelier des négociateurs représente un espace de formation très important. En tant que jeune femme gunadule, il m’a permis d’apprendre et de renforcer plusieurs questions qui sont importantes dans les négociations sur le changement climatique. Par exemple : les processus, les acteurs des processus, le soutien que nous devons apporter, les groupes de négociation et les coalitions qui existent dans les différents pays, l’importance des NDC » a déclaré Jocabed Solano du peuple Guna du Panama et Directeur de Memoria Indígena.
Sur l’atelier de Négociation sur le Changement Climatique
La première session comprenait une présentation de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique : l’itinéraire, la hiérarchie et les principaux mécanismes de structuration des programmes thématiques et de prise de décision dans les sessions officielles des parties, pour permettre aux organisations Autochtones d’apprendre en détail le fonctionnement de cet espace de soutien et pour qu’elles puissent préparer leurs interventions de sorte qu’elles puissent atteindre les audiences principales en ayant un impact à la fois au niveau national et international.
La deuxième session s’est concentrée sur la description des principaux acteurs et coalitions impliqués dans le processus des négociations climatiques, dans le but de rendre claire et visible les dynamiques des débats officiels. Plusieurs aspects ont été abordés, tels que les représentations, l’organisation des blocs et des coalitions par pays, région et priorités.
L’un des sujets les plus pertinents lors de cette session a été la clarification du processus que les organisations Autochtones doivent suivre pour que leurs besoins et propositions soient pris en compte dans cet espace. L’expert Eduardo Reyes a expliqué que même si les Peuples Autochtones n’ont pas un espace de représentation officiel parmi les partis, ils peuvent influencer cet espace grâce aux agendas des gouvernements nationaux, c’est pourquoi il est important de mener un travail de défense soutenu dans chacun des territoires.
La troisième session s’est concentrée sur l’analyse des engagements internationaux ratifiés par les pays et leur relation avec les Peuples Autochtones, avec un accent particulier sur l’Accord de Paris et ses instruments ultérieurs. L’analyse a envisagé les implications et les impacts environnementaux, sociaux et économiques pour les Peuples Autochtones dans les scénarios de conformité et de non-conformité aux principaux accords.
Au cours de la présentation, l’expert Eduardo Reyes a souligné l’importance d’analyser soigneusement chacun des instruments afin d’éviter qu’ils n’aient un impact négatif sur les peuples et organisations autochtones, en particulier ceux du Sud.
La deuxième partie de la troisième session a vu la participation de Marcial Arias Medina, du peuple Guna, et d’Edgar Correa, de la communauté Maya de Belize, experts sur la mise en œuvre des décisions et des étapes à suivre pour réaliser les analyses demandées par le Cadre REDD+ de Varsovie, conformément à l’Accord de Paris. Les experts ont présenté les questions liées aux instruments et outils disponibles pour développer des mesures et des rapports qui rendent visibles les contributions des Peuples Autochtones aux processus d’adaptation et d’atténuation du changement climatique.
Au cours de leurs présentations, Marcial et Edgar ont souligné l’importance des données et des preuves.
Ces informations permettent aux négociateurs de connaître les éléments et les techniques dont ils ont besoin pour étayer leurs discussions, car de nombreuses décisions sont prises sur la base de données et d’informations scientifiques.
Pour plus d’informations, voir l’atelier complet ici, matériel disponible en Anglais, Espagnol et Français.
Changement Climatique et Peuples Autochtones
Les Peuples Autochtones gèrent un quart de la surface terrestre de la planète et leurs territoires abritent des ressources vitales pour la survie de l’humanité et de la planète. C’est pourquoi les territoires Autochtones sont une source de solutions globales au changement climatique et à la gestion du cycle du carbone.
Malgré leur importance mondiale, les Peuples Autochtones sont l’un des secteurs les plus affectés par le changement climatique ; leurs territoires subissent les conséquences de phénomènes climatiques extrêmes tels que les sécheresses et les inondations, ainsi que d’autres conséquences dérivées de ces phénomènes comme les incendies, les changements dans les cycles agraires qui provoquent des pénuries d’aliments et de médicaments dérivés des forêts et des plantes.
En outre, les territoires Autochtones sont menacés par les activités extractives, agro-industrielles et d’infrastructure qui représentent l’une des plus grandes sources mondiales d’émissions à cause de la déforestation et de la pollution qu’elles provoquent. Selon les chiffres présentés par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), « les émissions de gaz dues aux activités humaines sont responsables d’une augmentation de la température d’environ 1,1°C au cours des années 1850-1900. » Il est donc évident que le développement intensif des activités humaines, telles que celles mentionnées ci-dessus, risque de contribuer à la crise climatique et à l’augmentation des températures.
Tout au long de l’histoire, les Peuples Autochtones ont réussi à faire face à diverses crises, y compris les phénomènes climatiques, en se basant sur leurs connaissances et pratiques traditionnelles. C’est pourquoi plusieurs études ont été entreprises pour identifier les éléments clés permettant de gérer les crises qui frappent le monde. Selon une étude publiée dans la revue Frontiers in Ecology and the Environment, la reconnaissance des droits des Peuples Autochtones est vitale pour la conservation des forêts et la lutte contre le réchauffement climatique. Cette même recherche a révélé que 36 % des paysages forestiers intacts se trouvent dans des territoires Autochtones et que c’est grâce à leurs connaissances et pratiques traditionnelles qu’ils ont réussi à rester debout.
«La survie de l’humanité est liée au respect qu’elle porte à la nature, détruire la nature, c’est se détruire soi-même puisque les humains en font partie » a déclaré l’un des participants à l’atelier, Adolphe Bope Bope Kwete, point focal pour la Dignité des Pygmées (DIPY) en République démocratique du Congo.
Les impacts environnementaux, sociaux et économiques du changement climatique menacent les communautés, les territoires et les forêts. C’est pourquoi le programme IPARD promeut cet atelier de négociation dans le but de permettre aux dirigeants de défendre leurs droits.
Selon Dina Juc, originaire du peuple Maya Quiché du Guatemala et responsable de l’Espace sur les droits de l’homme, « ces outils permettent de disposer de données concrètes et de pouvoir les présenter avec plus de sécurité lors des négociations. Cela permet aux dirigeants Autochtones qui viennent dans l’espace de négociation d’avoir un soutien et une base solides. »