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Réflexions de One Young World

Lisez les blogs de jeunes leaders Autochtones sur leurs expériences au sommet et sur la manière dont ils transmettront ces connaissances à leurs communautés.

Les jeunes Autochtones sont profondément liés à l’histoire et à la culture des communautés Autochtones. Dans la mémoire historique, les jeunes Autochtones ont joué des rôles essentiels, souvent en tant que détenteurs des connaissances scientifiques et des valeurs culturelles Autochtones, ainsi qu’en tant que défenseurs de première ligne dans la bataille pour leurs terres ancestrales. Dans les différentes traditions Autochtones, les jeunes sont censés assumer progressivement des responsabilités de leadership au fur et à mesure qu’ils grandissent, en s’engageant activement dans les pratiques cérémonielles et les affaires communautaires.

C’est pourquoi la FSC Indigenous Foundation (FSC-IF) et l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) ont lancé le programme Deep Connections Fellowship afin de soutenir leur leadership et de renforcer leurs communautés. Grâce à ce programme, 15 jeunes leaders autochtones d’Asie, d’Amérique latine, des Caraïbes, du Pacifique, d’Afrique et d’Amérique du Nord ont bénéficié d’un soutien pour participer au sommet One Young World Montréal, 2024 qui s’est tenu du 17 au 21 septembre 2024 à Montréal (Canada). Leur participation au sommet a été l’occasion de partager, de se connecter et d’échanger avec d’autres jeunes autochtones afin de s’attaquer aux crises mondiales telles que le changement climatique et les injustices liées aux terres autochtones, entre autres. Grâce à leur participation au Sommet, ils ont construit leurs réseaux et renforcé leurs compétences en matière de leadership et de défense des droits des peuples autochtones. Les boursiers sont désormais membres de la communauté du FSC-IF.

Lisez ci-dessous les blogs de quatre boursiers sur leur expérience au sommet et sur la manière dont ils transmettront ces connaissances à leurs communautés et à leurs initiatives.

Keaton Thomas-Sinclair

Pays : Canada

Peuple Autochtone : Nation crie de Chemamawin

Répondre aux attentes

Le sommet One Young World a dépassé mes attentes à tous points de vue. Dès mon arrivée, j’ai été enveloppée dans une atmosphère vibrante d’espoir, de diversité et d’objectif collectif. Le calibre des orateurs et des délégués a été une source d’inspiration, créant un espace où les idées se sont épanouies et où les possibilités semblaient illimitées. Le fait de côtoyer des personnes du monde entier partageant les mêmes idées et unies par une vision commune d’un avenir meilleur a fait naître en moi la passion de faire la différence dans ma communauté.

Expérience et réalisations

Tout au long du sommet, j’ai eu l’occasion de participer à des discussions et à des ateliers dynamiques qui ont abordé des questions mondiales urgentes, notamment la gestion de l’environnement, les droits des peuples autochtones et l’autonomisation des jeunes. L’un des moments les plus marquants pour moi a été l’audition de dirigeants autochtones qui ont partagé leurs histoires de résilience et de revitalisation culturelle. Leurs voix ont résonné profondément, me rappelant la force et la sagesse de nos propres traditions.

Le sommet a notamment donné naissance à l’idée de ma fondation, « Guardians of Our Heritage » (Gardiens de notre patrimoine), qui se consacre à la revitalisation et à la préservation de la langue, de l’histoire, de la terre et de l’éducation indigènes. Cette initiative vise à donner aux jeunes les moyens de se réapproprier leur avenir, en s’inspirant des leçons de nos ancêtres. J’ai également noué des liens avec d’autres délégués, des liens qui ont transcendé les frontières. Ensemble, nous avons partagé nos aspirations et collaboré à des solutions innovantes pour relever les défis auxquels nos communautés sont confrontées. L’une des réalisations qui me tient à cœur est l’engagement que j’ai pris avec d’autres de soutenir les initiatives des uns et des autres dans leur pays d’origine, en créant un réseau de soutien qui amplifiera nos efforts pour susciter des changements positifs.

Impact de la participation

L’impact de ma participation durant cette semaine a été profond. Elle a ravivé mon sens de l’objectif et mon engagement envers ma communauté. Je suis rentrée chez moi avec un sentiment renouvelé de responsabilité pour faire entendre les voix indigènes et défendre les questions qui nous importent le plus. Les expériences que j’ai partagées avec d’autres ont renforcé l’idée que nous ne sommes pas seuls dans nos luttes ; il existe une communauté mondiale de jeunes leaders qui se consacrent à la création de changements.

Enseignements tirés et applications futures

L’une des leçons les plus importantes que j’ai tirées du sommet est le pouvoir de la collaboration. Ensemble, nous pouvons accomplir beaucoup plus que seuls. J’ai l’intention d’appliquer cette leçon en encourageant les partenariats au sein de ma communauté, en rassemblant les jeunes, les anciens et les dirigeants pour qu’ils s’engagent dans des dialogues ouverts et des initiatives de collaboration. En travaillant ensemble, nous pouvons créer une vision commune de l’avenir qui honore notre héritage et donne du pouvoir à la prochaine génération.

En conclusion, le sommet One Young World n’a pas été un simple événement ; il a été un catalyseur de croissance personnelle et collective. Il a inspiré la vision de ma fondation et a renforcé ma passion pour la préservation de notre culture et l’autonomisation des jeunes. Je suis repartie le cœur plein d’espoir et déterminée à reconquérir notre avenir, inspirée par les récits de résilience et de force partagés par mes collègues délégués. J’ai hâte de partager ces réflexions et d’inspirer d’autres personnes à agir dans leurs propres communautés.

Kleidy Migdalia Sacbá Coc

Pays : Guatemala

Peuple Autochtone : Maya

L’une des expériences les plus enrichissantes de ma vie et l’une de mes réalisations les plus remarquables a été ma participation à l’atelier Renforcer la jeunesse mondiale par la mobilité internationale et les échanges interculturels, au cours duquel j’ai élargi mes horizons et renforcé mon engagement à poursuivre mon développement professionnel et personnel dans un contexte international afin de continuer à contribuer au développement de ma communauté.

Quel a été l’impact de votre participation pendant la semaine à One Young World ?

Le fait de pouvoir représenter le peuple maya Q’eqchi’ et de partager nos luttes et nos propositions, d’élever la voix de ma communauté et de rendre visible l’importance de l’inclusion et du leadership des jeunes dans la construction de la paix et de la durabilité.

À mon retour, je mettrai en œuvre de nouvelles stratégies et collaborations qui contribueront à renforcer le tissu social et le développement local.

Quelles leçons avez-vous tirées et comment comptez-vous les appliquer dans votre communauté ?

Ma participation à One Young World a été une expérience transformatrice qui m’a permis non seulement d’entrer en contact avec de jeunes leaders du monde entier, mais aussi d’approfondir ma compréhension de la diversité culturelle et des défis auxquels sont confrontés les peuples autochtones dans le monde. Pendant l’événement, j’ai eu l’occasion de participer à la Journée des Autochtones, un espace unique où j’ai pu découvrir l’histoire millénaire de différents peuples autochtones, me familiariser avec leurs cultures et partager les luttes qu’ils mènent pour préserver leurs territoires, leurs langues et leurs traditions.

Cette journée a été particulièrement significative car, en écoutant les récits et les expériences d’autres dirigeants autochtones, j’ai mieux compris les similitudes et les différences de nos réalités, ce qui m’a motivé à renforcer mon engagement à défendre les droits de nos communautés. En outre, la présence de jeunes Autochtones sur une scène mondiale telle que One Young World m’a incité à continuer à promouvoir des espaces de participation afin que nos voix continuent d’être entendues dans les décisions qui affectent notre avenir. À mon retour, je me sens plus à même de mettre en œuvre ce que j’ai appris et de créer de nouvelles alliances qui contribuent à la promotion des droits et de la visibilité des Peuples Autochtones.

Didja Tchari Djibrillah

Pays : Tchad

Peuple Autochtone : Mbororo

Le sommet One Young World a-t-il répondu à vos attentes ?
Oui, le fait d’être inspiré et motivé en écoutant les discours des leaders d’opinion et des activistes est devenu pour moi une source d’inspiration pour m’impliquer activement dans les causes qui me tiennent à cœur. J’ai également participé à des sessions interactives sur la santé et la résolution des conflits.

Comment s’est déroulée votre expérience et quelles sont les réalisations que vous souhaitez mettre en avant ?
Au cours de ma participation à One Young World, j’ai eu l’occasion de rencontrer d’autres participants qui ont souvent partagé nos expériences. Apprendre des autres et développer des réseaux qui peuvent nous aider à poursuivre nos objectifs. Les réalisations que j’aimerais mettre en avant sont des projets communautaires, c’est-à-dire des initiatives visant à résoudre des problèmes locaux, que ce soit dans le domaine de l’éducation, de la santé, de l’environnement ou de l’égalité des sexes. Il s’agit également de travailler avec de jeunes leaders d’autres pays pour relever des défis mondiaux, en promouvant les échanges culturels et la coopération.

Quel a été l’impact de votre participation au sommet One Young World ?
Il m’a permis de nouer des liens avec des dirigeants, des entrepreneurs et des innovateurs. Ces relations peuvent déboucher sur des collaborations futures et des opportunités professionnelles.

Emma Oliver

Pays : Papouasie-Nouvelle-Guinée

Peuple Autochtone : Tolai’s, Nouvelle-Guinée

En tant que jeune leader travaillant dans le domaine du développement communautaire et de la conservation marine, j’étais impatiente de rencontrer des acteurs mondiaux du changement et de mieux comprendre comment d’autres jeunes s’attaquent à des problèmes similaires à ceux rencontrés par ma communauté en Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG). Le sommet n’a pas seulement répondu à mes attentes, il les a dépassées.

Dès mon arrivée, l’énergie d’être entouré d’individus passionnés et motivés était contagieuse. J’ai été inspirée par les sessions, en particulier celles qui portaient sur la durabilité, le changement climatique et le rôle de la jeunesse dans la construction de l’avenir. Le sommet m’a offert une plateforme qui m’a permis non seulement d’écouter, mais aussi de participer activement aux conversations sur ces sujets cruciaux.

L’un de mes principaux objectifs était d’explorer la manière dont la technologie, telle que l’intelligence artificielle (IA), peut être mise à profit dans les travaux de conservation marine. Grâce au sommet, je suis entré en contact avec des ingénieurs et des experts en technologie qui sont prêts à m’aider à développer une application pour surveiller les pépinières de coraux, qui peut également être utilisée hors ligne par les jeunes de la région. Il s’agit d’une réalisation importante pour moi, car l’accès à la technologie dans les zones reculées de la PNG est limité, et cette solution contribuera à surmonter cet obstacle. En outre, le sommet a mis en évidence l’importance de la jeunesse dans la résolution de problèmes tels que le changement climatique et le développement communautaire. Je me suis sentie validée dans mon travail avec les ENB Sea Keepers, une organisation de conservation marine, et je suis repartie avec un sens renouvelé de l’objectif. Le sommet a été un tourbillon de réseautage, d’apprentissage et de collaboration.

L’un des aspects les plus gratifiants a été la possibilité de nouer des contacts avec des personnes partageant les mêmes idées, notamment des créateurs de contenu, des écologistes et des entrepreneurs. J’ai pu tirer des enseignements de leurs expériences, partager ma propre histoire et nouer des partenariats précieux qui contribueront à faire avancer mon travail.

L’un des points forts a été la rencontre avec des créateurs de contenu qui m’ont appris à utiliser efficacement les médias sociaux pour sensibiliser le public à notre travail de conservation marine. Dans un monde de plus en plus numérique, raconter des histoires par l’intermédiaire des médias sociaux est un outil essentiel pour atteindre un public plus large, recueillir des soutiens et inciter à l’action. J’ai maintenant une stratégie plus claire sur la façon d’utiliser des plateformes comme Instagram et Facebook pour augmenter notre portée et gagner en visibilité pour les initiatives des ENB Sea Keepers.

Une autre réalisation majeure a été la mise en relation avec des partenaires potentiels et des bailleurs de fonds intéressés par le soutien à la construction d’un centre d’éducation marine dans ma communauté d’origine. Le centre d’éducation offrira des ateliers de formation et de renforcement des capacités aux habitants, en particulier aux femmes et aux jeunes, en les dotant des compétences nécessaires pour participer aux efforts de conservation du milieu marin. Ce centre jouera un rôle essentiel dans le développement durable et la protection de l’environnement en Nouvelle-Bretagne orientale. Je suis optimiste quant à l’obtention des ressources nécessaires pour concrétiser cette vision. Le sommet de l’OYW m’a offert une plateforme mondiale pour amplifier les voix de ma communauté et sensibiliser aux défis uniques auxquels nous sommes confrontés en Papouasie-Nouvelle-Guinée Les discussions que j’ai eues avec mes collègues délégués et les liens que j’ai noués auront un impact durable non seulement sur moi, mais aussi sur le travail que je fais. J’ai pu attirer l’attention sur les questions du changement climatique, de la dégradation de l’environnement et de l’exploitation des ressources naturelles dans ma province. Bien que ces défis soient redoutables, le sommet a renforcé ma conviction qu’une action collective est possible et que les jeunes leaders comme moi ont un rôle crucial à jouer dans la conduite d’un changement positif.

L’un des effets immédiats de ma participation a été la validation de mon approche de la conservation marine. En rencontrant des experts internationaux, j’ai réalisé que les solutions que nous mettons en œuvre au niveau communautaire, telles que la restauration des coraux et l’engagement des jeunes, sont alignées sur les meilleures pratiques mondiales. Cela me conforte dans l’idée que nous sommes sur la bonne voie et, grâce au soutien que j’ai obtenu lors du sommet, je suis mieux armé pour intensifier nos efforts.

Les leçons que j’ai apprises à One Young World façonneront mon travail pour les années à venir. Tout d’abord, j’ai appris la valeur de la collaboration interdisciplinaire. Les solutions à des problèmes complexes tels que le changement climatique, la protection de l’environnement et le développement communautaire nécessitent la contribution de divers secteurs, notamment la technologie, la politique et l’activisme de base. J’ai l’intention de mettre cette leçon en pratique en favorisant les partenariats entre les différentes parties prenantes de ma communauté, qu’il s’agisse de fonctionnaires locaux ou d’experts internationaux en technologie.

J’ai également appris qu’il était important de donner aux jeunes et aux femmes les moyens d’agir en tant qu’agents du changement. Les sessions sur l’égalité des sexes ont eu un impact particulier, et j’ai quitté le sommet avec un engagement plus profond pour veiller à ce que les femmes et les filles de ma communauté aient les connaissances et les ressources nécessaires pour participer pleinement aux efforts de conservation. Nous avons récemment organisé une session sur l’éducation à la menstruation, et les leçons tirées du sommet m’aideront à améliorer et à étendre les programmes de ce type qui traitent à la fois des questions environnementales et sociales. En termes d’application pratique, les solutions d’IA que j’ai explorées lors du sommet seront bientôt testées dans le cadre de notre travail de restauration des coraux. Nous souhaitons développer une application hors ligne que les jeunes pourront utiliser pour surveiller les pépinières de coraux, collecter des données et contribuer aux efforts de conservation, même dans les zones reculées où la connectivité est limitée. En outre, je prévois d’utiliser les connaissances que j’ai acquises sur une stratégie de médias sociaux afin d’améliorer nos efforts de sensibilisation, de construire un réseau de soutien plus solide et d’attirer des donateurs potentiels.

Enfin, j’ai appris que de petites actions cohérentes peuvent conduire à des changements significatifs. Le changement ne se produit pas du jour au lendemain, mais grâce à la persévérance et à la collaboration, nous pouvons avoir un impact durable. Ma participation au sommet One Young World a réaffirmé mon engagement en faveur de cette conviction, et je suis enthousiaste à l’idée de poursuivre le travail que j’ai entamé dans ma belle province d’East New Britain.

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Subhra Bhattacharjee nommée Directrice générale de FSC International

La FSC Indigenous Foundation souhaite la bienvenue à Mme Bhattacharjee au sein de la famille FSC.

[Bonn, Allemagne, 30 septembre 2024] – Au nom du Forest Stewardship Council (FSC), le conseil d’administration international de FSC a la joie de vous annoncer que Subhra Bhattacharjee est la nouvelle directrice générale de FSC à compter du 1er octobre 2024.

Subhra Bhattacharjee a plus de 20 ans d’expérience dans le domaine des politiques publiques et de la programmation en matière de changement climatique et de développement durable. Elle a travaillé en étroite collaboration avec des gouvernements, des ONG, des universités et le secteur privé dans le monde entier. Après avoir travaillé pour la banque centrale indienne (Reserve Bank of India) et fait un bref passage dans le milieu universitaire, elle a rejoint les Nations Unies.

Subhra Bhattacharjee est titulaire d’une maîtrise de philosophie en économie de l’université Jawaharlal Nehru et d’un doctorat en économie de l’université d’État de l’Iowa.

Stuart Valintine, Président du Conseil d’administration de FSC International, a déclaré, « l’expertise de Subhra Bhattacharjee et son expérience dans le domaine du développement international et du leadership lui seront très utiles à cette étape critique de la croissance organisationnelle de FSC. »

La vision ambitieuse de Subhra Bhattacharjee est en adéquation avec la mission et les futurs objectifs de FSC, qui souhaite s’appuyer sur ses membres, son réseau et des partenariats de collaboration pour renforcer la gestion des forêts à l’échelle mondiale afin de les protéger et de les gérer durablement. .

Subhra Bhattacharjee a commenté sa nomination en expliquant : « c’est un honneur et un privilège de rejoindre FSC en tant que directrice générale. Nous devons agir de toute urgence pour atténuer les crises mondiales du climat et de la biodiversité, et pour cela il est essentiel de préserver, de restaurer et d’utiliser de manière durable les forêts tout en respectant les communautés qui en dépendent. Dans ce contexte, la mission et le rôle de FSC sont plus importants que jamais. Je me réjouis de travailler avec l’ensemble de la communauté et des partenaires de FSC pour maximiser la contribution des forêts au développement durable ».

Le directeur général sortant de FSC, Kim Carstensen, déclare : « Guidé par sa vision mondiale consistant à répondre aux besoins mondiaux en produits forestiers tout en protégeant les forêts, FSC a grandement contribué à l’avenir de la planète au cours des 12 dernières années, et j’adresse à Subhra Bhattacharjee tous mes vœux de succès dans ce rôle essentiel. Son expertise et sa vision correspondent exactement à ce dont FSC a besoin pour continuer à répondre à certains des défis les plus pressants de notre époque. »

La nomination de Subhra Bhattacharjee ouvre de nouvelles perspectives et insuffle de l’énergie à l’organisation, écrivant un nouveau chapitre de la mission de FSC pour promouvoir la gestion responsable des forêts de la planète et assurer leur résilience à long terme.


A propos de FSC : FSC est une organisation à but non lucratif qui propose une solution de gestion forestière durable ayant fait ses preuves. On recense actuellement dans le monde 160 millions d’hectares de forêts certifiés d’après les normes FSC. FSC est largement considéré comme le système de certification forestière le plus rigoureux par les ONG, les consommateurs et les entreprises pour faire face aux défis actuels en matière de déforestation, de climat et de biodiversité. La norme de gestion forestière FSC est basée sur dix principes essentiels conçus pour couvrir un vaste éventail de facteurs environnementaux, sociaux et économiques. Le label « arbre coché » de FSC figure sur des millions de produits d’origine forestière et atteste qu’ils proviennent d’une source durable, de la forêt au consommateur

Pour toute demande de service de presse, veuillez contacter media@fsc.org

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Nous vous présentons nos boursiers Connexions profondes !

Des jeunes Autochtones du monde entier participeront au sommet One Young World et rejoindront notre réseau de jeunes.

Des jeunes Autochtones du monde entier participeront au sommet One Young World et rejoindront notre réseau de jeunes.

Les jeunes Autochtones sont le présent et l’avenir. Ils sont le pont entre les savoirs ancestraux et le monde moderne, porteurs des connaissances scientifiques et de la culture autochtones, et défendent les terres ancestrales. C’est pourquoi nous sommes heureux d’annoncer les 15 jeunes leaders Autochtones qui rejoindront notre bourse Deep Connections.

Tous les boursiers rejoindront le réseau de jeunes Autochtones de la FSC Indigenous Foundation et participeront au sommet One Young World à Montréal, au Canada, du 17 au 21 septembre 2024.

Rencontrez nos boursiers ci-dessous !

Daniel Maches

Pays : Philippines

Daniel Maches ou Kumafor est un jeune leader indigène de la tribu des Lias, dans le nord des Philippines. Depuis le lycée, il milite pour la conservation de leurs forêts et de leur patrimoine culturel par le biais de publications et de productions multimédias. Il s’est également engagé activement auprès des jeunes pour qu’ils participent à la défense de leurs intérêts. En 2021, il a lancé le projet Barlig Rainforest Coffee pour piloter l’agriculture durable dans la communauté et développer des moyens de subsistance durables. Son objectif est que, grâce à ce projet, davantage de membres de la communauté soient encouragés à planter des cultures de manière durable et en tenant compte des principes de l’agriculture indigène. Entre-temps, le projet a également permis de mettre le café de sa communauté sous les feux de la rampe, puisque la production limitée a été présentée lors d’expositions nationales et internationales sur le café. En 2022, il a créé une communauté Slow Food appelée Indigenous Youth Eco-Cultural Warriors of Mountain Province pour promouvoir la préservation des aliments indigènes. À l’heure actuelle, il lance des projets visant à documenter et à préserver les produits traditionnels de la communauté et les produits sauvages ayant un potentiel économique à des fins de conservation. Il a également appelé à une bonne gestion des forêts de sa communauté et a activement contribué à la durabilité en tant qu’écrivain et chroniqueur dans les principaux journaux nationaux tels que le Manila Bulletin et le Philippine Star. De même, il a défendu l’intégrité culturelle de sa communauté lors d’événements internationaux tels que Terra Madre 2022 à Turin, en Italie, et la formation des réseaux de jeunes autochtones de Slow Food pour l’Asie et le Pacifique en 2024 à Hualien, à Taïwan. Aujourd’hui, il s’appuie également sur diverses plateformes de médias sociaux pour amplifier ses plaidoyers et encourager les actions locales.

Didja Tchari Djibrillah

Pays : Tchad

De la communauté Mbororos Fulani d’éleveurs nomades et semi-nomades.

Etudes primaires à Bongor et secondaires à Ndjamena, Titulaire d’un diplôme d’agent technique de santé à l’institut des sciences de la santé et de l’assainissement de Toumai. De 2012 à ce jour, membre de l’association et Chargée du Genre et Trésorière Adjointe de l’Association Des Femmes Peules & Peuples Autochtones Du Tchad (Afpat). 

2015 Stagiaire au DOCIP à Genève (Centre de Documentation et de Recherche et d’Information des Peuples Autochtones)

2017 Bénéficiaire du programme de bourses pour les représentants des peuples autochtones.

2020 Stagiaire au bureau national de HCHD

Responsable des questions de santé à l’AFPAT. Formatrice, traductrice, aide à l’élaboration de projets intégrant le concept de genre et les besoins de la communauté (également suivi et évaluation).

Emma Oliver

Pays : Papouasie-Nouvelle-Guinée

Emma Oliver est une tutrice dévouée à l’Université des ressources naturelles et de l’environnement de Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG UNRE), où j’enseigne l’écotourisme et le tourisme animalier, le tourisme durable et le travail avec les communautés locales. Ma passion pour la conservation de l’environnement s’étend au-delà de la salle de classe. Je m’engage activement auprès des communautés locales pour promouvoir des pratiques durables et protéger la biodiversité. En tant que leader autochtone et fondatrice des ENB Sea Keepers, je me suis engagée à préserver les écosystèmes marins et le patrimoine culturel de la province de Nouvelle-Bretagne orientale. Mon travail consiste à combiner les connaissances traditionnelles et les techniques modernes de conservation pour restaurer les récifs coralliens, établir des zones marines protégées et responsabiliser les jeunes grâce à l’éducation et à un programme de formation pratique appelé “Green Community Based Entrepreneur Program” (programme d’entrepreneuriat communautaire vert). Animée par un lien profond avec la nature et par le désir de créer des moyens de subsistance durables pour ma communauté, je m’attache à inspirer la prochaine génération de gardiens de l’environnement tout en sauvegardant les ressources naturelles qui sont essentielles à la survie et à la prospérité de notre peuple.

En tant que leader autochtone dans ma communauté, je veux laisser en héritage des communautés autonomes et autosuffisantes, profondément liées à leurs racines culturelles et engagées dans la préservation de leur environnement naturel. En participant à One Young World, j’espère inspirer un mouvement mondial qui valorise les connaissances traditionnelles parallèlement à l’innovation moderne, en favorisant un avenir où les voix indigènes mènent la conservation de l’environnement et le développement durable.

Ayant grandi dans un village côtier de Papouasie-Nouvelle-Guinée, j’ai été témoin de l’impact dévastateur du changement climatique et des pratiques destructrices non durables de la pêche à la dynamite et à la corde empoisonnée sur nos récifs coralliens et notre vie marine. Voir nos écosystèmes autrefois florissants se détériorer et les moyens de subsistance de ma communauté menacés par ces changements m’a incité à agir. Cette expérience personnelle a éveillé ma passion pour la conservation marine et motive mon engagement à donner aux communautés les moyens de protéger notre environnement et de préserver notre patrimoine culturel pour les générations futures.

Fernanda Purran

Pays : Chili

Peuples indigènes : Mapuche Penuche

Je m’appelle Fernanda Purran, Mapuche Pewenche, née et élevée dans le territoire du haut Biobío.

J’ai 32 ans, j’ai grandi avec ma grand-mère, une femme très forte qui a perdu son mari, mon grand-père, disparu lors du coup d’État au Chili en 1973. Comme je connaissais l’histoire de mon grand-père, je suis devenue une amie de la rivière Biobío et j’étais sur ses rives tous les jours. Ma grand-mère m’a appris à parler notre langue et m’a dit, depuis que je suis toute petite, que notre langue était comprise par la rivière.

Mon éducation de base s’est toujours déroulée sur mon territoire, j’ai appris à lire et à écrire. Depuis mon enfance, j’ai vu ma famille se battre pour la défense du fleuve dans les années 90, lorsqu’on menaçait de construire des barrages sur le cours du deuxième plus long fleuve du Chili et fleuve sacré pour le territoire. J’ai étudié le tourisme et j’ai travaillé pendant trois ans en tant que coordinatrice d’un réseau de tourisme communautaire, j’ai suivi une formation de guide de montagne et j’ai longtemps guidé certains sentiers. Parallèlement, j’ai rejoint des groupes environnementaux qui luttaient contre l’extractivisme et prenaient soin des montagnes et des rivières que j’aime tant.

À l’âge de 23 ans, j’ai été appelée à enseigner dans une école et j’y ai passé quatre ans en tant que professeur de tourisme. J’ai profité de cette belle occasion pour créer des espaces de dialogue avec les jeunes. Nous avons fait du bon travail, nous sommes passés dans une émission de télévision pour montrer tout ce que nous faisions. J’ai beaucoup aimé enseigner et j’ai commencé un diplôme de troisième cycle en enseignement technique professionnel que j’ai terminé en 2018.

En 2016, ma vie a pris un cours qui ne s’est pas arrêté. Avec mon amie Yoana, nous avons créé une équipe de rafting, pour participer au festival Biobío vive, nous n’avions jamais navigué de notre vie, cependant nous avons obtenu une deuxième place. Cette expérience a marqué nos vies et c’est ainsi que nous avons créé Malen Leubu, une organisation sportive qui cherche, par le biais de sports tels que le rafting, à protester pour des rivières libres. Malen Leubu a été ma vie pendant ces 8 années.

En 2017, j’ai voyagé pour la première fois en Patagonie chilienne et navigué sur une rivière des montagnes à la mer, où j’ai appris à connaître in situ un lieu sur le point d’être endigué. J’ai été invitée par l’ONG Rios To Rivers à partir en tant que moniteur avec 4 jeunes du Biobío.

Keaton Thomas-Sinclair

Pays : Canada

Peuple autochtone : Nation crie de Chemamawin

Keaton a grandi à Mosakahiken et Chemawawin, profondément lié à son héritage cri. Après avoir obtenu son diplôme de l’école Frontier Mosakahiken en 2017, il s’est consacré au service de sa communauté en tant que coordinateur des ressources humaines à la Nation crie de Chemawawin, où il s’efforce de créer un environnement sûr et favorable pour tous.

Keaton est également un membre actif du Conseil des jeunes des Premières nations du Manitoba de l’Assemblée des chefs du Manitoba (AMC), où il se fait le champion de l’autonomisation des jeunes et de la préservation des traditions autochtones. Son leadership est motivé par sa volonté de s’attaquer à des problèmes cruciaux tels que la violence, la toxicomanie et la nécessité de mettre en place des systèmes de soutien plus solides pour les jeunes.

Au-delà de son travail professionnel, Keaton est un chasseur, un pêcheur et un voyageur passionné par la terre et les traditions de son peuple. Il aime dialoguer avec les anciens pour découvrir l’héritage de son pays et partager ces connaissances avec les jeunes générations.

La passion de Keaton réside dans la construction de la communauté et dans l’inspiration de la prochaine génération pour créer un changement positif. Il croit au pouvoir de l’unité et de la résilience, et s’attache à favoriser un environnement où chacun se sent valorisé et soutenu.

Titre : (AMC) Conseil de la jeunesse des Premières nations du Manitoba

Kleidy Migdalia Sacbá Coc

Pays : Guatemala

Kleidy Migdalia Sacbá Coc, jeune Maya Q’eqchi’, est née à Santa Catalina, La Tinta, Alta Verapaz, Guatemala.

La Tinta, département d’Alta Verapaz, Guatemala, a représenté la femme indigène en tant que Rab’in Aj Poop O’b’atz, princesse Tezulutlan et fleur nationale du peuple maya, a été nommée fille préférée d’Alta Verapaz, est experte en ressources naturelles avec une spécialisation en environnement durable et technicienne en agroforesterie, et étudie actuellement l’ingénierie agronomique à l’URG.

Elle travaille pour CONEXIÓN ICCO LATINOAMERICA qui promeut le développement et l’autonomisation économique des jeunes et des femmes indigènes dans les zones rurales et les communautés afin d’améliorer leurs conditions de vie dans les pays du Costa Rica, du Honduras et du Guatemala. Elle fait partie de la coalition régionale pour le droit de vivre dans un environnement sain en Amérique centrale de l’ASDEPAZ, où elle a promu l’accord d’Escazú.

Elle promeut le projet numérique Q’eqchi’ Xnimal Ruhil Chaq’rab’ où elle partage des contenus informatifs tels que les articles de la Constitution politique de la République du Guatemala, la sensibilisation à l’environnement et les problèmes sociaux en langue maya Q’eqchi’ dans le but d’informer les communautés indigènes de leurs droits en tant que citoyens guatémaltèques et de promouvoir l’inclusion et la promotion de l’identité culturelle et de l’éducation à l’environnement.

En tant qu’activiste, elle a défendu les droits des jeunes au Guatemala en demandant la mise en œuvre et l’approbation d’une loi nationale sur la jeunesse, d’où la conviction de commencer à travailler pour les jeunes et de créer des espaces pour renforcer l’ouverture et la participation dans toutes les sphères sociales et environnementales.

“Contribuons avec chacune de nos forces à tous les niveaux et espaces d’action sociale et environnementale à la construction d’un pays meilleur pour les générations futures”.

Malakai Parom

Pays : Papouasie-Nouvelle-Guinée

Je suis titulaire d’une licence en foresterie et d’un certificat en écologie tropicale de l’Institut de recherche Nugini Binatang en 2015, et j’ai travaillé avec l’organisation Rainforest Habitat and Conservation dans les domaines de l’entomologie, de la zoologie et de l’aménagement du territoire pour l’embellissement de l’environnement avant de passer ma licence en foresterie au département de foresterie de l’Université de technologie de Papouasie-Nouvelle-Guinée, avec pour projet de fin d’études la biologie des semences des forêts de plantation et l’infestation par les ravageurs et les maladies des forêts naturelles. Les principales responsabilités auxquelles j’ai participé comprennent l’évaluation environnementale, l’étude de la biodiversité, la collecte d’espèces dans des pièges, la sensibilisation des écoles, des communautés et des villages à l’importance de la biodiversité en tant que produit forestier non ligneux et la supervision de la production en utilisant la main-d’œuvre et les ressources disponibles. Grâce à ces expériences, compétences et connaissances, je pense être apte à occuper le poste demandé et à contribuer de manière significative aux buts, objectifs et finalités de l’Organisation. Je suis jeune, énergique et flexible pour travailler dans n’importe quel environnement de travail, et je peux atteindre les objectifs et respecter les délais.

Maricelma Fiaho

Pays : Brésil

Maricelma Fialho, une femme indigène du groupe ethnique Terena, est née et a grandi dans le village de Bananal, situé à l’intérieur du Mato Grosso do Sul, au Brésil. Fille d’une mère célibataire, Maricelma a vécu une enfance marquée par l’humilité, mais a trouvé dans l’éducation une occasion de s’épanouir. À l’âge de 17 ans, elle a quitté son village pour entamer des études de biomédecine, surmontant les difficultés pour devenir le premier médecin biomédical de Terena.

Diplômée de la faculté de médecine de l’université fédérale du Mato Grosso do Sul, Maricelma est titulaire d’une maîtrise en maladies infectieuses et parasitaires et est actuellement candidate au doctorat dans le cadre du même programme. Ses recherches portent sur les communautés indigènes rurales négligées et visent à trouver des solutions aux problèmes de santé qui affectent sa communauté.

Outre ses résultats scolaires, Maricelma est traductrice bénévole de la langue indigène Terena pour la Croix-Rouge brésilienne et trésorière de l’Institut d’éducation interculturelle Terena. Son leadership et son engagement en faveur de l’éducation et de la santé ont profité à sa communauté.

Au niveau international, Maricelma représente le Brésil au sein de la Youth Leadership Coalition (IYLC) Latin America, ce qui permet aux jeunes indigènes de s’exprimer dans les discussions mondiales sur la participation civique et politique. Sa participation au Forum de la jeunesse tribale de la Maison Blanche et à d’autres réunions importantes souligne son rôle de leader émergent dans la défense des droits et de la santé des communautés indigènes.

 “Terena femme Autochtone, j’honore mes racines dans le village de Bananal en utilisant la force ancestrale, l’éducation et la science pour améliorer ma communauté et construire un avenir juste et durable.

Moana Tepano

Pays : Chili

Peuples autochtones : Rapa Nui

Moana Tepano Contesse est un jeune défenseur socio-environnemental de l’île de Rapa Nui et étudiant en licence d’études sociales avec une spécialisation en aménagement du territoire et développement durable.

Elle est cofondatrice et actuelle présidente de l’organisation de jeunesse Mo’a Mau o te Taure’a-re’a ou Grand respect des jeunes aux jeunes, qui promeut diverses initiatives, telles que des ateliers, des nettoyages de côtes, des discussions et des cours d’été pour les jeunes afin de revitaliser la valeur ancestrale du Mo’a ou respect, dans différents domaines (personnel, social, culturel et environnemental) de notre vie, en mettant l’accent sur le Mo’a envers la nature, réalisant ainsi la durabilité d’un point de vue culturel unique de Rapa Nui.

Il fait également partie de la récente organisation de jeunes étudiants Rapa Nui dans le monde, appelée Haka Nonoga. Il a participé à différentes réunions au niveau local, national et international sur le changement climatique, la conservation de l’environnement, le leadership des jeunes et la durabilité (LCOY, RCOY, COP24, COP27).

Elle a consacré du temps à l’apprentissage de ses racines grâce aux sages maîtres de Rapa Nui, qui ont partagé avec elle, par exemple, la pratique du tākona (peinture corporelle). Elle a trouvé un moyen d’exprimer et d’envoyer un message aux gens sur des questions aussi importantes que la protection de l’environnement et l’égalité entre les hommes et les femmes. Tous ces messages sont exprimés en langue rapanui.

Nyssa Nepe

Pays : Nouvelle-Zélande

Les peuples indigènes : Maori

kia ora

Il uri au Ngā Wairiki Ngāti Apa, Nga Rauru Kiitahi,

Te Arihaunui-ā-papaerangi, Tuwharetoa

Bonjour, je m’appelle Nyssa Nepe, j’ai 20 ans et je viens d’un pays appelé Aotearoa. Je travaille avec ma tribu, je fais de la recherche et de l’administration et je facilite notre programme de bourses d’études pour les jeunes, Maripi Tuatini. Je suis honorée de faire partie de cette expérience et j’ai hâte de remplir ma tasse avec plus de connaissances sur la façon de devenir un meilleur leader, non seulement pour mon peuple, mais aussi pour le monde.

“N’ayez jamais honte de ce que vous êtes”.

Rayen Alarcón Lipin

Pays : Chili

Les peuples indigènes : Mapuche

Je suis l’aînée d’une fratrie de trois enfants. Ma mère est mapuche et je nous ai donc élevés avec mon père comme des Mapuches, avec les traditions et la vision du monde qu’elle a acquises au sein de la communauté. Ma mère et mon père sont de belles personnes qui ont toujours essayé de nous donner les meilleurs principes et nous ont soutenus dans nos luttes et nos rêves.

Ma mère dit que mon grand-père Pedro Lipin Motro a lutté pour les droits territoriaux et humains de notre peuple ; quant à ma grand-mère Graciela Millalén Huenchuñir, elle a toujours considéré que l’éducation dans les deux mondes serait un mécanisme permettant d’obtenir la reconnaissance et le respect de notre identité.  Je cherche donc à influencer, dans tous les espaces, à partir d’un leadership positif, avec des principes fermes et un engagement collectif, c’est-à-dire avec la réalité territoriale. En tant que jeune personne qui a pu accéder à l’enseignement universitaire sans perdre sa pertinence et son identité mapuche, il est essentiel de rendre et de contribuer continuellement avec les connaissances et les outils acquis avec mon peuple et d’autres peuples indigènes.

Je conseille diverses organisations autochtones dans les différentes communes de la région métropolitaine, principalement des communautés mapuches urbaines mais aussi rurales, sur des questions relatives à la Convention 169 de l’OIT, à la restitution des terres et des eaux autochtones, au changement de nom de famille des Mapuches et aux droits de l’homme des peuples autochtones à l’échelon international.

J’ai contribué en tant que conseiller indigène au processus de la Convention constitutionnelle du Chili. En 2024, j’ai reçu le prix “Leader du futur” d’Universitas 21 en reconnaissance de ma contribution à la collaboration mondiale par le biais d’un leadership actif dans la génération de changements sociaux et la promotion de l’éducation des autres.

“Nous sommes le reflet des luttes de nos ancêtres, les principes de nos racines, le peuple mapuche, sont notre guide, c’est pourquoi tout ce que nous apprenons, nous devons le partager avec notre peuple.

Silvia Miranda

Pays : Honduras

Silvia Miranda Loredo est une avocate garifuna hondurienne qui se consacre essentiellement à la défense de l’égalité des droits de l’homme, à la consolidation de la paix et à la promotion de l’émancipation des femmes. Elle est la fondatrice et la présidente de la Fundación Mujeres con Poder, qui vise à fournir des ressources financières et académiques aux femmes et aux jeunes filles indigènes et d’ascendance africaine dans le cadre de leur apprentissage tout au long de la vie.

La Fundación Mujeres con Poder autonomise les femmes et les jeunes filles par le biais d’activités de consolidation de la paix, d’ateliers de leadership et de cours d’anglais qui les encouragent à défendre leurs droits. En œuvrant pour la paix, l’égalité des droits et l’autonomisation des femmes, Silvia espère apporter l’éducation aux communautés marginalisées. Silvia poursuit actuellement son master en administration des affaires à l’European Business School. Silvia souhaite un environnement plus pacifique et plus équitable où toutes les filles ont accès à une éducation de qualité.

Tiana Jakicevich

Pays : Aotearoa (Nouvelle-Zélande)

Tiana Jakicevich est une défenseuse interdisciplinaire des droits de l’homme, des terres et des océans, originaire d’Aotearoa (Nouvelle-Zélande). Elle est une descendante de Ngāti Kahungungu ki Te Wairoa, Whakatōhea, et Ngāi Tūhoe, trois tribus de la côte est de l’île du Nord.

Tiana a grandi entourée des forêts et des océans de ses ancêtres. Elle comprend intrinsèquement que les solutions à la crise climatique sont liées à la décolonisation et à la restauration des systèmes de connaissances indigènes et des relations avec les personnes et les lieux.

Tiana défend la protection des droits de l’homme et la justice climatique autochtone au sein de ses communautés à Aotearoa, en Nouvelle-Zélande, et au niveau international avec des communautés autochtones du monde entier et dans le cadre de divers mécanismes des Nations unies. Elle est cofondatrice de Pakiaka, un groupe de réflexion sur la justice climatique autochtone, qui renforce les capacités des peuples autochtones à s’engager de manière proactive plutôt que réactive dans ce domaine.

Tiana codirige actuellement un projet dans le Pacifique visant à explorer la revitalisation des systèmes de connaissances indigènes pour atténuer le changement climatique et s’y adapter. Elle est également membre du Pou Herenga (conseil consultatif Māori) de la Commission néo-zélandaise sur le changement climatique.

Venancio Coñuepan

Pays : Chili

Venancio Coñuepan est un leader mondial, un activiste indigène mapuche, un avocat, un entrepreneur social et un consultant international. Sa mission est de transformer le paradigme des peuples autochtones, en promouvant leur reconnaissance, leur autonomisation et leur développement, et en garantissant leur impact sur l’action climatique, le développement durable et la construction de la paix. En tant que directeur d’Impacto Indígena, un cabinet de conseil autochtone, il favorise le quadruple impact des entrepreneurs et des organisations autochtones au Chili et en Amérique latine, en englobant les dimensions sociales, environnementales, économiques et culturelles.

M. Venancio est également cofondateur et directeur de la Fundación Empresas Indígenas, directeur de la Fundación Pacto Social, Global Solvers de la Fundación Melton et président de la Fundación Koñwepang-Millakir por el resto del Mapu y la Reconciliación de los Pueblos, où il s’efforce de positionner les peuples autochtones en tant qu’acteurs clés dans l’agenda mondial de la durabilité et des droits de l’homme. Son approche innovante remet en question les conceptions traditionnelles, en soulignant le rôle des peuples autochtones en tant que partenaires à part entière dans la création d’un avenir plus équitable et plus résilient.

Fort d’une solide expérience dans le domaine des droits de l’homme des peuples autochtones, de la médiation socio-environnementale, des entreprises et des droits de l’homme, et de la durabilité des entreprises, Venancio a été un conseiller et un directeur de premier plan au sein de plusieurs organisations. Son leadership se concentre sur la conception de projets ayant un impact et sur l’établissement d’alliances stratégiques qui promeuvent la valeur des peuples autochtones dans la construction d’un monde plus juste et plus durable pour tous.

Yodhikson Bang

Pays : Indonésie

Membre de la tribu Matulelang, île d’Alor, Indonésie

Je m’appelle Yodhikson M. Bang (Dicky) et je suis membre du groupe tribal Matulelang de l’île d’Alor, à l’est de Nusa Tenggara, en Indonésie. Je suis directeur des opérations de Thresher Shark Indonesia (Yayasan Teman Laut Indonesia), une ONG dirigée par des jeunes qui se consacre à la conservation des requins renards menacés d’extinction et au soutien des communautés côtières. Dans le cadre de mes fonctions, je dirige des projets sur le terrain et j’établis des relations avec des partenaires, notamment le gouvernement, les communautés indigènes, les acteurs du tourisme et le public. Actuellement, je dirige et soutiens plusieurs projets : amélioration de la conservation des ressources marines et renforcement de la pêche à petite échelle à Alor, intégration d’un programme de conservation marine dans les écoles élémentaires, aide aux anciens pêcheurs de requins et à leurs épouses pour qu’ils trouvent de nouveaux moyens de subsistance, et sensibilisation à la conservation dans les régions d’Alor, de Flores et de Banda.

Avant de rejoindre Thresher Shark Indonesia, j’étais animatrice à Humanity Inclusion. J’ai aidé des groupes communautaires vulnérables, tels que les femmes, les filles et les personnes handicapées, à bénéficier d’un accès égal au développement économique. En outre, je dirige la communauté de mon église, motivant les jeunes à maximiser leur potentiel en minimisant l’utilisation du plastique et en restaurant les zones de mangrove pour la résilience climatique.

Grâce à cette bourse, la FSC Indigenous Foundation (FSC-IF) et l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) soutiennent le leadership des jeunes autochtones. Si vous souhaitez vous associer à nous et aider les jeunes leaders autochtones à innover en s’appuyant sur les connaissances ancestrales et à lutter contre le changement climatique, veuillez nous contacter à l’adresse suivante : fsc.if@fsc.org.

News

Le leadership Autochtone pour les terres, les forêts et les territoires

Des dirigeants Autochtones d'Afrique centrale se sont réunis pour un atelier sur la défense des droits, le leadership et la cartographie participative des terres à Douala, au Cameroun.

Les écosystèmes forestiers d’Afrique centrale abritent une biodiversité exceptionnelle, offrant un vaste potentiel pour le développement socio-économique de la région. Reconnaissant l’importance écologique et économique de ces forêts et les menaces croissantes auxquelles elles sont confrontées, les chefs d’État d’Afrique centrale se sont engagés en mars 1999, par la “Déclaration de Yaoundé”, à collaborer à la conservation et à la gestion durable des écosystèmes forestiers de leurs pays. Cet engagement soutient les efforts de développement économique et social de leurs populations.

C’est dans cette optique que le Réseau des populations Autochtones et locales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers en Afrique centrale (REPALEAC) a été créé en 2003. En tant que partenaire clé du programme L’Alliance des peuples autochtones pour les droits et le développement (IPARD) de la FSC Indigenous Foundation, REPALEAC sert de plateforme sous-régionale pour la promotion et la protection des droits des populations autochtones et des communautés locales (IPLC) à travers l’Afrique centrale. Le réseau rassemble plus de 200 organisations communautaires Autochtones de base, réparties dans huit réseaux nationaux au Burundi, au Cameroun, au Congo, au Gabon, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo, au Rwanda et au Tchad.

Du 26 au 30 août 2024, REPALEAC, en collaboration avec la FSC Indigenous Foundation, a organisé un atelier de formation intensive à Douala, au Cameroun, avec 50 représentants de ses organisations membres afin de renforcer les capacités organisationnelles et opérationnelles du réseau. 

Tout au long de la semaine, les participants ont pris part à des sessions visant à :

  • Améliorer leurs connaissances en matière de leadership, de techniques de plaidoyer, de communication organisationnelle et de principes de gestion de projet.
  • Les doter des compétences techniques nécessaires à la collecte de données sur le régime foncier dans les territoires autochtones. Cela comprend une formation en cartographie, en cartographie participative – en particulier en cartographie tridimensionnelle – et la création de bases de données pour documenter les zones occupées par les peuples autochtones en Afrique centrale.
  • Fournir une compréhension plus approfondie des normes du FSC relatives aux peuples autochtones et de la relation entre le FSC et la FSC-IF, ainsi que des lignes directrices et des politiques de l’USAID concernant les Peuples Autochtones. L’atelier a également exploré l’intégration des droits et des priorités des Peuples Autochtones dans les programmes de coopération bilatérale de l’USAID avec les États.

La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été présidée par le vice-président de REPALEAC, qui a souligné l’importance de l’événement pour les communautés Autochtones de la région.

“Les forêts d’Afrique centrale ne sont pas seulement des ressources naturelles ; elles sont l’élément vital de nos communautés, soutenant notre mode de vie et notre héritage culturel”, a déclaré un représentant de REPALEAC lors de l’allocution d’ouverture. 

“Cet atelier est une étape cruciale pour garantir que les Peuples Autochtones et les communautés locales soient au premier plan des décisions concernant leurs terres et leurs ressources”, a déclaré un autre représentant de REPALEAC.

Les membres de REPALEAC étaient curieux de comprendre comment l’USAID travaille avec des organisations telles que la FSC-IF. 

“Pour les Peuples Autochtones, le consentement préalable, libre et éclairé (FPIC) est important car il s’agit du droit à l’autodétermination, aux opportunités de développement socio-économique et au partage des bénéfices, à la protection contre les impacts négatifs sur les terres, les territoires, les ressources naturelles, le patrimoine culturel et/ou les sites sacrés, au soutien et à l’alignement sur les plans de développement autochtones et au respect des obligations découlant des cadres réglementaires internationaux, régionaux et nationaux“, a déclaré Vy Lam, conseillère de l’USAID pour les peuples autochtones.

L’atelier s’est concentré sur la mise en œuvre du plan stratégique de REPALEAC, qui comporte quatre objectifs clés :

  1. Garantir les terres, les territoires de vision et les ressources naturelles des peuples autochtones et des communautés locales (IPLC).
  2. Assurer la participation de l’IPLC aux décisions concernant l’accès et la gestion durable des terres, des forêts et des ressources naturelles aux niveaux local, national et international.
  3. Accroître et consolider les avantages économiques durables que les communautés autochtones et locales tirent de la gestion des ressources naturelles et des forêts.
  4. Améliorer durablement les conditions de vie des IPLC.

“Nous sommes très reconnaissants a la FSC-IF pour la formation en cours à Douala. Le module sur le ‘Leadership’ portera certainement ses fruits et le leadership du réseau au niveau national démontrera la qualité des organisations” a déclaré Basiru Isa, le Secrétaire Général du REPALEAC.

“Il est essentiel de doter nos communautés de connaissances et de compétences pour nous permettre de protéger efficacement nos terres et de faire valoir nos droits“, a fait remarquer l’un des participants. 

“Cet atelier n’a pas pour seul but d’apprendre, il s’agit de se préparer à agir dans nos pays respectifs“, a déclaré un autre représentant de REPALEAC.

À la fin de l’atelier, les participants ont élaboré des plans d’action pour mettre en œuvre les connaissances acquises afin d’avoir un impact tangible dans leur pays d’origine.

Dans ses remarques finales, Salina Sanou, directrice régionale de la FSC-IF pour l’Afrique et l’Asie, a déclaré : “La FSC-IF est heureux d’être votre partenaire de choix. Nous sommes là pour vous soutenir à chaque étape du processus. Nous sommes également prêts à apprendre de vous, car c’est la raison d’être d’un partenariat. Faites appel à nous à tout moment. Notre engagement envers les peuples autochtones ne connaît pas de limites.

À la fin de la réunion, la FSC-IF a demandé la mise en place d’un comité de travail chargé de créer avec nous de nouvelles initiatives de financement afin d’intensifier le travail avec les Peuples Autochtones dans la région africaine.

Cet atelier fait partie du programme IPARD, soutenu par l’USAID, le Forest Stewardship Council et des partenaires du secteur privé.

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