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Gagnants du Concours Photo “Solutions Innovantes des Peuples Autochtones”

Des communicateurs et des photographes Autochtones du monde entier ont participé au concours "Solutions innovantes des Peuples Autochtones" visant à transmettre les messages et les histoires de leurs communautés.

Panama City, Panama. Suite au succès de l’appel à candidatures mondial et au travail assidu du jury – composé de six photographes Autochtones du Brésil, du Mexique, de Malaisie, de Bolivie, du Gabon et d’Indonésie – nous vous présentons les photographies gagnantes du concours.  

Le concours photo “Solutions Innovantes des Peuples Autochtones” a été ouvert aux personnes des communautés Autochtones du monde entier, lesquelles ont soumis des photographies originales illustrant la vision, l’histoire et les connaissances de leurs Peuples.

Le jury, composé de Sara Aliaga Ticona (Bolivie), Yannis Davy Guibinga (Gabon), Michael Eko (Indonésie), Luvia Lazo (Mexique), Flanegan Bainon (Malaisie) et Priscila Tapajowara (Brésil), a sélectionné trois images gagnantes pour chacune des catégories prévues par les Termes et Conditions du concours.

La sélection finale des photographies répondait à une série de paramètres techniques, ainsi qu’aux critères de créativité, de pertinence et de cohérence en fonction de la catégorie choisie .

En savoir plus sur les photographies gagnantes par catégorie. 

Innovation et Changement Climatique

La photo gagnante du premier prix est intitulée “The last breath” (Le dernier souffle), réalisée par Kevin Ochieng Onyango, un membre du Peuple Luo du Kenya.

Un garçon du peuple Luo du Kenya portant un masque à oxygène relié à une plante pour représenter l'importance des forêts face à la crise climatique. 
Gagnants du Concours Photo “Solutions Innovatrices des Peuples Autochtones”.
Nom de la photo: Le dernier souffle. Auteur : Kevin Ocheng

Il a écrit: “Ce projet est symbolique pour démontrer l’importance des arbres dans notre écosystème et le rôle qu’ils jouent pour combattre le changement climatique. Lorsque les arbres poussent, ils contribuent à stopper le changement climatique en éliminant le dioxyde de carbone de l’air, en stockant le carbone dans les arbres et le sol et en libérant de l’oxygène dans l’atmosphère. Ce projet fait passer le message de la conservation et encourage la reforestation.”

Le Peuple Luo se trouve dans une zone qui s’étend du Sud-Soudan à l’Éthiopie, au nord de l’Ouganda, à l’est du Congo, à l’ouest du Kenya et à l’extrême nord de la Tanzanie.

Les Luo, comme d’autres Peuples indigènes du Kenya, affrontent plusieurs problèmes découlant de la crise climatique, tells que les sécheresses et les parasites qui menacent les récoltes et la sécurité alimentaire des communautés et du pays.


La photographie intitulée “Pescador Kapanawa” (Le pêcheur Kapanawa) réalisée par Patrick Murayari, du Peuple Kukama du Pérou, a remporté la deuxième place.

Jeunes autochtones du peuple Kapanawa du Pérou pêchant dans la rivière avec un canoë et des filets traditionnels. 
Gagnants du Concours Photo “Solutions Innovatrices des Peuples Autochtones”
Nom de la photo : Pêcheur Kapanawa. Auteur : Patrick Murayar

“Au crépuscule, équipés de tarrafas (filets) ou de harpons, les hommes de la communauté autochtone de Fatima, qui appartiennent au Peuple Kapanawa, se dirigent vers la lagune située à cinq minutes de la communauté, avec l’objectif d’obtenir quelques poissons pour le dîner. Ils ne pêchent que pour leur propre consommation. De cette manière, ils garantissent la durabilité de cette ressource”, écrit Patrick.


Le peuple Kukama est principalement situé dans le département amazonien de Loreto au Pérou.

Selon la base de données des Peuples Autochtones du Pérou, élaborée par le Ministère de la Culture, les Kukama ont une tradition ancestrale de pêche et ont développé une série d’outils et de techniques spécifiques dérivés de leur interaction avec l’écosystème, raison pour laquelle les communautés Autochtones et non Autochtones du secteur les ont appelés “les grands pêcheurs de Loreto”.

La troisième place est occupée par l’image intitulée “La esperanza de seguir viviendo” (L’espoir de continuer à vivre) d’Alcibiades Rodríguez, du Peuple Guna du Panama.

Photo aérienne de l'une des îles qui composent le territoire du peuple Guna du Panama "Guna Yala". 
Gagnants du Concours Photo “Solutions Innovatrices des Peuples Autochtones”
Nom de la photo : L'espoir de continuer à vivre. Auteur : Alcibiade Rodriguez

Alcibiade décrit “l’espoir de continuer à vivre au sein d’un territoire traditionnel et conservateur, chargé d’héritages et de lutte, qui demeure contre le changement climatique”.


Le Peuple Guna se trouve en Colombie et au Panama. Les Guna sont les premiers habitants de la jungle continentale, mais il y a 120 ans, ils ont migré vers la côte – pour échapper à la malaria et à la fièvre jaune – et ont fondé la Comarca Guna Yala au Panama. 

La comarca englobe une étroite bande continentale et un archipel de 365 îles. En raison de leur situation géographique, les Guna sont considérés comme les personnes les plus vulnérables aux effets du changement climatique et de la pollution maritime. 

Selon les données de l’ONU, les Guna devraient être le premier Peuple Autochtone à être déplacé par la montée du niveau des mers due au réchauffement climatique.


Forêts et Peuples Autochtones

Le premier prix est remporté par la photo intitulée “Abuelo” (Grand-père) de Venancio Velasco González de San Pablo Yaganiza au Mexique.

Cette photo représente un homme dans la forêt avec son cheval qui va semer la milpa – un système traditionnel de plantation de maïs, de haricots et de courges.

Vieil homme indigène du Mexique dans la forêt avec son cheval en route pour planter Milpa. 
Gagnants du Concours Photo “Solutions Innovatrices des Peuples Autochtones”
Nom de la photo : Grand-père. Auteur : Venancio Velasco González

Venancio partage l’histoire de cette photo, “Je veux vous parler un peu de mon grand-père. Il a 82 ans et toute sa vie a été consacrée aux champs. Dès que je pense à lui, une scène me vient à l’esprit sur ce qu’il est. Se promenant dans le brouillard avec son cheval, allant semer ou ramasser du bois de chauffage, cette fois c’était mon tour de l’accompagner pour semer la milpa et c’ést inévitable de ne pas me rappeler une partie de mon enfance et la première fois que je l’ai accompagné aux champs du même paysage”.


San Pablo Yaganiza est un petit village situé dans l’État de Oaxaca. Selon les données du dernier recensement, 99,64% de la population est Autochtone et 93,31% des habitants parlent une langue Autochtone.

La photo “Danza del venado” (Danse du cerf) de Nazario Tiul Choc, du peuple Maya Q́eqchi du Guatemala, a remporté le deuxième prix.

Groupe d'indigènes de la Cooperativa Unión Maya Itza de Guatamela exécutant le rituel de la danse du cerf avec des vêtements traditionnels. 
Gagnants du Concours Photo “Solutions Innovatrices des Peuples Autochtones”
Nom de la photo : La Danse du Cerf. Auteur : Nazario Tiul Choc

Pour Nazario, “La danse du cerf est un rituel de chasse dont les origines remontent à la période classique Maya. Il s’agit d’une représentation de la guerre entre les chasseurs et les animaux sauvages qui se disputent le cerf comme nourriture. Ce rituel est exécuté chaque année dans la Cooperativa Unión Maya Itzá où enfants et adultes participent, lors de la célébration de leur retour du Mexique au Guatemala qui date de 27 ans à cause des problèmes du conflit armé au Guatemala.”


La photo gagnante du troisième prix est intitulée “Dayak Kebahan children” (Enfants Dayak Kebahan) par Victor Fidelis Sentosa d’Indonésie. 

Cette image montre un enfant de la tribu Dayak Kebahatn jouant dans la rivière.

Enfant du peuple indonésien Dayak Kebhan jouant dans la rivière. 
Gagnants du Concours Photo “Solutions Innovatrices des Peuples Autochtones”
Nom de la photo : Dayak Kebhan Enfants. Auteur : Victor Fidelis Sentosa

Le mot Dayak ou Dyak est un terme utilisé pour distinguer plus de 200 groupes Autochtones qui habitent principalement les zones côtières de la Malaisie, d’Indonésie et de Brunei. Même si le terme Dayak a été inventé pendant la colonisation, les Peuples Autochtones l’ont adopté dans leurs processus de résistance et d’identité. Tout en conservant le même nom, chaque communauté possède sa propre langue, son propre territoire et sa propre culture. Selon certaines estimations, il y aurait environ 450 groupes ethnolinguistiques Dayak vivant à Bornéo.

Actuellement, la plupart des Dayaks vivent dans de petits villages côtiers, et leur principale activité économique est la pêche.  



Jeunesse Autochtone

Le premier prix revient à l’image intitulée “Oloburgandiwar” d’Aylin Alba, du peuple Guna du Panama. 

Femme autochtone du peuple Guna du Panama dans la rivière exécutant un rituel pour se connecter avec les esprits de ses ancêtres. 
Gagnants du Concours Photo “Solutions Innovatrices des Peuples Autochtones”
Nom de la photo : Oloubingun Tigwar. Auteur : Aylin Alba

Aylin partage l’histoire derrière cette photo, “Nos grands-parents nous disent que lorsque nous mourons, nous passons par le grand fleuve, c’est pourquoi en tant que Peuple Autochtone nous connaissons l’importance de l’eau, de la nature, puisque notre burba (esprit) se baignera et naviguera dans le fleuve pour être réuni avec nos ancêtres.”



La photographie intitulée “Hijos de la tierra” (Enfants de la terre) d’Alexander Pérez Ventura, représentant le Peuple Maya Mam du Guatemala, a remporté la deuxième place.

Jeune femme autochtone du peuple Quiché Maya du Guatemala à côté d'une source d'eau avec des offrandes en remerciement à la nature. 
Gagnants du Concours Photo “Solutions Innovatrices des Peuples Autochtones”
Nom de la photo : Enfants de la terre. Auteur : Alexandre Pérez Ventura

Alexander décrit sa photo: “Ana Francisca Domínguez appartient au Peuple Maya Quiché du Guatemala. Dans sa famille, tous se consacrent à la musique ancestrale, pour remercier et la bénir de tout ce que la Terre Mère leur offre. La culture Maya compte quatre éléments qui sont essentiels pour les êtres humains et qui, en même temps, font partie d’eux. Chaque élément possède un cœur : l’eau, l’air, le soleil et la terre. Nous ne sommes rien sans ces éléments, c’est pourquoi nous nous considérons comme des enfants de la terre.


Le Peuple Quiché remercie pour l’eau et offre souvent des cadeaux aux sources d’eau. Ces cadeaux sont principalement la musique, les fleurs et les bougies. Le 24 juin, chaque village bénit le cœur de la terre pour les eaux”.

Le troisième prix est décerné à la photo intitulée “Pusaka” réalisée par Prince Loyd C. Besorio du Peuple Obu Manuvu des Philippines.

Jeune femme indigène de la tribu Obu Manuvu d'Indonésie tenant une corne pour appeler Pusaka, elle est l'esprit de la forêt. 
Gagnants du Concours Photo “Solutions Innovatrices des Peuples Autochtones”.
Nom de la photographie : Pusaka. Auteur : Prince Loyd C. Besorio

Prince écrit: “La tribu Obu Manuvu croit profondément à la cosmologie Pusaka, une pratique traditionnelle de conservation de la biodiversité où ils consacrent et déclarent des entités, vivantes ou non vivantes, comme sacrées ou inviolables en raison de leur attachement émotionnel. Les zones où l’on trouve l’aigle des Philippines et d’autres animaux et arbres Pusaka possèdent des gardes forestiers spécifiques qui apportent des cornes avec eux comme moyen de communication avec les autres gardes forestiers.”


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Identifier les Principaux Défis des Économies Autochtones

La Fondation Indigène FSC a organisé un atelier avec des académiciens et des experts dans le domaine des économies Autochtones.

Les économies Autochtones englobent un large spectre d’activités – depuis la production d’açaí ou de quinoa jusqu’aux entreprises énergétiques ou touristiques. Dans certaines régions, les économies sont basées sur des systèmes de production pour l’autoconsommation, la chasse et la pêche, la collecte de feuilles, de fruits et de tout ce que la forêt fournit pour répondre aux besoins de base. Dans d’autres régions, les Peuples Autochtones ont développé des modèles de production sophistiqués et sont connectés aux marchés avec des chaînes de valeur basées sur des produits forestiers ou des services touristiques très appréciés par les marchés internationaux.  

Les indicateurs traditionnels de développement économique et social ne rendent peut-être pas compte de la valeur des économies Autochtones, mais celles-ci apportent une contribution inestimable à l’environnement, ce qui leur confère une importance vitale pour l’humanité et leur permet de fournir non seulement des biens de base, mais aussi des biens publics inestimables aux marchés internationaux. La Fondation Indigène FSC (FSC-IF) s’engage à rassembler les leçons importantes à tirer des économies Autochtones.

Le 20 septembre 2021, la FSC-IF a organisé un atelier virtuel avec des académiciens, des chercheurs et des praticiens du développement pour identifier les principaux défis des économies Autochtones. L’atelier a également permis d’identifier les personnes intéressées par la formation d’un groupe de travail sur les économies indigènes – un groupe qui identifiera des modèles économiques indigènes innovants et aidera à atteindre l’un des objectifs du programme Alliance des Peuples Autochtones pour les Droits et le Développement (IPARD). 

Kim Carstensen, directeur général du FSC, Luis Felipe Duchicela, conseiller principal sur les Peuples Autochtones à USAID, et Francisco Souza, directeur général de la Fondation Indigène FSC ont introduit l’atelier, confirmant l’engagement du FSC, d’USAID et de la Fondation Indigène FSC à travailler au renforcement des économies Autochtones. 

Stephen Cornell, professeur et président du Native Nations Institute de l’Université de l’Arizona, a fait une présentation dans laquelle il a conclu que le fait de maximiser la responsabilité et le pouvoir décisionnel des Autochtones, d’investir dans la capacité de gouvernance des Autochtones et de respecter les nations Autochtones autonomes et leurs approches, augmente les chances de parvenir à un développement durable non seulement pour les Peuples Autochtones mais aussi pour la communauté mondiale. 

“Le développement Autochtone est en effet dans l’intérêt des États englobants, mais il a peu de chances de se produire s’il n’est pas guidé par les préférences et les décisions des Autochtones”, conclut Cornell. 

Carmen Albertos, spécialiste principale des Peuples Autochtones et de la Diversité à la Banque Interaméricaine de Développement, a fait une présentation sur la définition des économies Autochtones et a énuméré certains défis auxquels elles sont confrontées, notamment le manque d’investissements publics dans les territoires Autochtones, l’absence de politiques d’action positive et les ressources et capacités limitées pour mener des affaires rentables. 

“Ce dont nous avons besoin, c’est d’un nouveau cadre politique global assorti d’activités d’action positive, afin de créer les conditions permettant aux Peuples Autochtones de réussir à une échelle supérieure et de surmonter une position défavorisée”, a-t-elle fait remarquer. 

Ensuite, les participants ont discuté des principaux défis des économies Autochtones dans des salles de discussion, partageant de riches expériences d’Amérique latine, d’Australie, du Canada et ailleurs. 

L’expertise diversifiée des participants a néanmoins convergé vers certains thèmes centraux, notamment l’importance de garantir la sécurité foncière et l’accès aux ressources naturelles des Peuples Autochtones, le besoin de politiques et de programmes visant à promouvoir les entreprises dans les domaines où les Peuples Autochtones ont un avantage concurrentiel évident, et la nécessité de renforcer les capacités sans rompre le lien avec la culture traditionnelle. 

Les participants ont identifié la discrimination, le racisme systémique et le manque de reconnaissance de l’identité comme des défis importants pour les économies Autochtones, ainsi que des facteurs logistiques tels que l’accès au financement et le coût du transport.  

À la fin de l’atelier, German Huanca, responsable des partenariats commerciaux et de l’économie Autochtone pour le programme IPARD, a souligné l’importance de former un groupe de travail sur l’économie Autochtone pour évaluer différents modèles économiques. Ces modèles constitueront la base des partenariats et des entreprises que le programme IPARD renforcera et promouvra. 

Si vous souhaitez vous impliquer, veuillez envoyer un e-mail à a.paredes@fsc.org 

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Rassembler les perspectives des Peuples Autochtones du monde entier pour contribuer au projet brouillon de stratégie climatique de l’USAID

La FSC-IF et l'USAID ont co-organisé deux sessions d'écoute pour les leaders indigènes du monde entier afin de partager leurs idées sur la nouvelle stratégie climatique de l'USAID.

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Au cours de la Journée de la Terre 2021, l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) a annoncé qu’elle allait développer une nouvelle stratégie climatique afin de guider ses efforts pour cibler stratégiquement les ressources liées au changement climatique, renforcer les efforts d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, et intégrer davantage les considérations climatiques dans les programmes de développement international et d’aide humanitaire dans tous les secteurs de l’Agence. Le processus d’élaboration de la stratégie comprenait des séances d’écoute pour que les différentes parties prenantes puissent partager leurs contributions et leurs recommandations.

Dans le cadre de son engagement à soulever la voix des Peuples Autochtones, la Fondation Indigène FSC (FSC-IF) a apporté son soutien au Centre de Développement Inclusif de l’USAID dans l’organisation et la facilitation de deux sessions d’écoute globale, le 17 juin et le 23 novembre, avec des représentants des Peuples Autochtones du monde entier. La première session a permis de recueillir des informations sur les priorités des Peuples Autochtones et des recommandations pratiques basées sur les impacts potentiels du changement climatique dans leurs communautés, paysages et pays. La deuxième session a permis de recueillir des commentaires sur le projet de stratégie et des recommandations pour sa mise en œuvre.

L’USAID et le FSC-IF ont réuni un groupe consultatif technique composé de membres de l’UICN, de la Fondation Ford, du World Resources Institute, de Nia Tero et de l’Alliance pour le climat et l’utilisation des terres afin de soutenir au mieux l’engagement et la participation des Peuples Autochtones de huit régions du monde.  

Grâce à un effort inclusif, cent représentants d’organisations de Peuples Autochtones ont été regroupés en huit régions – Méso-Amérique, Amérique du Sud hispanophone, Amérique du Sud lusophone, Afrique francophone, Afrique anglophone, Asie de l’Est, Asie du Sud et Pacifique – afin d’intégrer au mieux leurs perspectives et leur vision des défis du changement climatique et des activités cibles à mettre en œuvre. 

Intégration des problématiques des Peuples Autochtones dans les actions et résultats programmatiques 

La FSC-IF renforce et soutient les résultats des sessions d’écoute mondiales sur l’importance de reconnaître et de valoriser le rôle des Peuples Autochtones et leurs connaissances traditionnelles dans toutes les solutions et stratégies visant à promouvoir la résilience, l’atténuation et l’adaptation au climat. Par ailleurs, nous soutenons également la vision selon laquelle ces communautés devraient bénéficier de leurs efforts dans la conservation des terres, la protection de la nature, la réduction des émissions de carbone, et la contribution de leurs territoires et de leurs moyens de subsistance aux Contributions déterminées au niveau national (CDN). Les participants à la session d’écoute ont souligné, et la FSC-IF soutient, que les programmes de financement transformationnels, innovants et durables à long terme nécessitent un investissement direct dans les Peuples Autochtones en utilisant une stratégie ascendante, y compris leur engagement dans les phases de conception, de mise en œuvre et de gouvernance.

Les participants ont souligné l’importance du régime foncier, du financement direct des Peuples Autochtones et des communautés locales, d’un solide processus de Consentement Libre, Informé et Préalable (FPIC), et l’importance d’incorporer une vision autochtone du développement dans la stratégie et les projets de l’USAID. Il a été recommandé que les solutions basées sur la nature s’étendent à un concept plus large et incluent des solutions basées sur la communauté, et que la mise en œuvre de la stratégie climatique soit dirigée par la communauté.  

Engagement à s’associer avec les Peuples Autochtones sur l’action climatique et les initiatives menées par les Autochtones

Pendant la COP26, où une promesse sans précédent de 1,7 milliard de dollars a été annoncée pour fournir un soutien financier direct aux Peuples Autochtones et aux communautés locales en reconnaissance de leur rôle clé dans la protection des terres et des forêts de la Terre, USAID a publié un avant-projet de Stratégie Climatique.

La FSC-IF considère cette stratégie comme une opportunité innovante, étant donné que la stratégie inclut un résultat intermédiaire dédié aux Peuples Autochtones et aux communautés locales : ” S’associer aux Peuples Autochtones et aux communautés locales pour mener des actions en faveur du climat “.

Grâce aux résultats obtenus lors des deux sessions d’écoute organisées conjointement avec l’USAID, la FSC-IF continuera à travailler en partenariat avec les organisations des Peuples Autochtones afin de soutenir leurs capacités et leurs efforts pour développer de nouvelles initiatives dirigées par les Autochtones en étroite collaboration et en alignement avec les objectifs cibles, les résultats intermédiaires et les activités de la nouvelle stratégie climatique de l’USAID. La Fondation Indigène considère également ces expériences comme une opportunité d’amplifier l’engagement avec d’autres donateurs publics et privés et de créer des mécanismes de financement innovants en accord avec l’engagement de la COP26.

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