Lancement du rapport : Peuples autochtones et transition énergétique juste
WWF et AJET, avec le soutien de la Fondation Indigène FSC, vous invitent au lancement du rapport : Peuples indigènes et transition énergétique juste.
Admin
WWF et AJET, avec le soutien de la Fondation Indigène FSC, ont le plaisir de vous inviter au lancement du rapport : Peuples autochtones et transition énergétique juste.
Le rapport souligne l’importance d’une transition énergétique réellement équitable : respectueuse des droits, fondée sur le Consentement Libre, Préalable et Éclairé (CLPE/FPIC) et guidée par le leadership des communautés indigènes dans la prise de décision.
Les Peuples autochtones gèrent des territoires d’une grande valeur écologique et jouent un rôle essentiel dans la protection des principaux puits de carbone et d’une grande partie de la biodiversité restante de la planète. Pourtant, ils sont touchés de manière disproportionnée, une part importante des infrastructures mondiales liées aux énergies fossiles étant située sur des territoires autochtones. Le rapport analyse les défis et les opportunités pour garantir des transitions énergétiques inclusives, adaptées aux contextes locaux et respectueuses des droits.
Webinaire de lancement du rapport : Peuples indigènes et transition énergétique juste
Date : 10 décembre, 13h00–14h00 CET (Heure d’Europe centrale)
Intervenants :Dean Cooper et Sergio Bonati (WWF), Minnie Degawan (FSC-IF), Whitner Chase (Seneca Environmental) et Bryan Bixcul (Coalition SIRGE)
Demande de Services de Conseil: Exécution des Activités de Communication pour la Fondation Autochtone FSC
Soutenir la mise en œuvre de la stratégie mondiale de communication de la FSC-IF
FSC IF
Introduction La Fondation Autochtone FSC invite des personnes autochtones intéressées et qualifiées à soumettre des propositions pour une mission de conseil visant l’exécution d’activités de communication. Cette mission appuiera la mise en œuvre de la stratégie mondiale de communication de l’organisation grâce à la production de contenus, aux actions de visibilité et à l’engagement des parties prenantes.
📄 Nous recommandons de lire attentivement l’ensemble des Termes de Référence et de télécharger l’annexe contenant les Conditions Générales du contrat disponibles à la fin de cette publication.
🌿 À propos de la Fondation Autochtone FSC: La Fondation Autochtone FSC (FSC-IF) est une organisation mondiale à but non lucratif créée par et pour les Peuples Autochtones. Elle promeut la gestion durable des forêts et la défense des droits collectifs à l’échelle internationale. La FSC-IF collabore avec les Peuples Autochtones d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine afin de favoriser l’autodétermination, de renforcer les systèmes de gouvernance et de protéger les territoires, en intégrant les savoirs traditionnels dans les solutions de développement.
💡 Avis Cet appel est ouvert aux personnes autochtones du monde entier. Les candidats doivent être bilingues et maîtriser l’anglais; d’autres langues sont considérées comme un atout. Les consultants retenus devront également faire preuve de flexibilité pour participer à des réunions en ligne, le bureau de la Fondation Autochtone FSC étant situé à Panama City, Amérique centrale (fuseau horaire: UTC-05:00).
TERMS OF REFERENCE
Consultancy on Communications Activities Execution
FSC INDIGENOUS FOUNDATION
1. CONTRACT CONDITIONS
Name: Consultancy on Communications Activities Execution – FSC Indigenous Foundation.
Type of consulting: Consulting agreement with payments tied to the deliverables specified in the payments and deliverables section.
Contract period: October – November
Location: Remote
Person in charge: Direct reporting to the Head of Communications at the FSC Indigenous Foundation
2. INFORMATION ABOUT THE FSC INDIGENOUS FOUNDATION
In 2019, the Forest Stewardship Council (FSC) established the FSC Indigenous Foundation (FSC-IF) as the operational office of the Permanent Indigenous Peoples Committee (PIPC). FSC-IF, a private interest foundation under Panamanian law, exists to secure Indigenous Peoples’ rights and promote sustainable forest-based solutions across 300 million hectares of Indigenous forests.
We are Indigenous Peoples, guided by ancestral knowledge, practices, values, and respect for Mother Earth. We provide Indigenous-led solutions to global challenges by integrating Indigenous values, rights, livelihoods, ecosystem services, and territories into forest governance, climate change policies, and market systems.
Our work is guided by Indigenous values:
Respect for Mother Earth – recognizing our duty as caretakers of lands, waters, and ecosystems for future generations.
Respect for Ancestral Knowledge – honoring our ancestors by sustainably managing resources and valuing traditional wisdom.
3. CONTEXT
Communications play a vital role in amplifying Indigenous voices, raising awareness of Indigenous-led solutions, and strengthening FSC-IF’s presence at global, regional, and local levels. The Communications Unit works to develop and implement culturally appropriate communication strategies, enhance visibility, and promote Indigenous Peoples’ narratives in global dialogues on forests, climate change, and rights.
The Communications Consultant will provide support to the Head of Communications, ensuring timely content creation, and logistical support for communication products. This role will strengthen the visibility of FSC-IF programs, projects, and initiatives through consistent and culturally sensitive communications.
4. OBJECTIVES OF THE CONSULTING
General Objective The Communications Consultant will support the FSC-IF Communications Unit in the implementation of the global communication strategy by assisting with content production, visibility actions, and stakeholder engagement.
Specific Objectives
Assist with the preparation of communication materials, including a policy brief, and a report.
Help monitor media mentions, digital trends, and analytics to inform communication efforts.
5. ACTIVITIES
The Consultant will assist the head of communications in the following deliverables:
Policy brief, for use by FSC-IF and FSC PIPC for UNFCCC CoP30 that details the official agenda items of importance to IPLCs, what to expect and how to effectively participate.
Assist in drafting a communication material: a summarized and concise report.
COP30 activities report (summary version): 4-8 pages, a concise COP30 activities report (text-focused, light on design)
6.1. QUOTATION:
We invite interested parties to submit letters of interest including a quotation of the cost of services based on the outlined deliverables. Deadline for submission of such will be on September 25th this document “Terms of Reference: Consultancy on Communications Activities Execution for FSC-IF.” Please include the taxes for this work in case it’s necessary.
6.2. PERIOD:
The contract will run from October through November; however, it is deliverable-based rather than time-bound. Payment will be issued upon submission and acceptance of the agreed deliverables.
6.3. PAYMENT METHOD:
Bank transfer locally and internationally.
Payments remain tied to the successful submission of deliverables and reports.
7. MINIMUM REQUIREMENTS AND REQUIRED SKILLS
Bachelor’s degree in communications, journalism, public relations, or a related field.
Minimum 1–2 years of experience in communications, preferably in Indigenous, environmental, or development sectors.
Ideally bilingual: Strong skills in writing, editing, and translating (English and/or Spanish required; proficiency in Indigenous or other languages is an asset).
Strong organizational and coordination skills, with attention to detail.
Ability to work collaboratively in multicultural environments.
Sensitivity and respect for Indigenous Peoples’ rights, values, and perspectives.
Active members of Indigenous Peoples are encouraged to apply.
8. HOW TO APPLY
Interested candidates are invited to send their CV, LinkedIn profile link (if any), Quotation, and Motivation Letter to procurement.fscif@fsc.org by September 25th at 17:00 Panama Time.
Subject line: Consultancy on Communications Activities Execution – FSC Indigenous Foundation
9. INTELLECTUAL PROPERTY RIGHTS
All materials, content, and outputs produced during this consultancy will remain the property of the FSC Indigenous Foundation.
10. CONFIDENTIALITY
The consultant agrees to maintain confidentiality of all information and materials obtained during the consultancy and not to disclose them without prior authorization from FSC-IF.
11. CONFLICT OF INTERESTS
Any potential conflict of interest must be disclosed to FSC-IF management, which will determine appropriate measures to resolve it.
Forum sur le Cadre de Remédiation du FSC à Jakarta: Réflexions sur l’équilibre sacré entre les forêts et les peuples
L’unité d’intégrité du système du FSC a organisé le Forum de Remédiation Asie-Pacifique à Jakarta, réunissant divers acteurs pour renforcer la compréhension du Cadre de Remédiation du FSC
FSC IF
L’unité chargée de l’intégrité du système du Forest Stewardship Council (FSC) – a organisé le Forum sur le Cadre de Remédiation du FSC Asie-Pacifique à Jakarta, en Indonésie, réunissant des détenteurs de droits, des chefs autochtones, des ONG, des entreprises, des chercheurs et des représentants gouvernementaux afin d’approfondir la compréhension et l’engagement autour du cadre remédiation du FSC.
Qu’est-ce que le cadre de remédiation du FSC ?
Le cadre de remédiation du FSC est un système normalisé qui guide la manière dont les entreprises doivent traiter les dommages environnementaux et sociaux passés liés à la conversion des forêts.
Il encourage la restauration par le biais de mesures sociales et environnementales, garantit la transparence dans la manière dont le FSC traite les entreprises non conformes et fournit des feuilles de route équitables pour la mise en œuvre de mesures correctives. Son objectif ultime est de restaurer les forêts et les communautés, d’améliorer l’intégrité du système de certification FSC et d’établir des conditions mesurables pour mettre fin à la dissociation et rétablir la confiance.
Un nouveau chapitre pour les mesures correctives
Depuis son entrée en vigueur le 1er juillet 2023, le cadre de remédiation du FSC vise à remédier aux dommages sociaux et environnementaux résultant des opérations forestières. L’Indonésie, en tant que cadre d’s pilote pour la mise en œuvre de l’, a fourni une étude de cas essentielle sur les opportunités et les défis. Le forum de Jakarta a servi non seulement de plateforme de consultation, mais aussi d’espace de guérison, de dialogue et de réconciliation, mettant en évidence le potentiel positif des mesures correctives pour restaurer les écosystèmes forestiers, protéger la biodiversité et offrir une réparation aux communautés touchées.
Voix du forum
Représentant la Fondation autochtone du FSC, Nicholas Mujah (membre du conseil d’administration du FSC-IF), Praful Lakra (coprésident de l’ e du Comité permanent des peuples autochtones du FSC (PIPC) pour la région Asie), Minnie Degawan (directrice générale de la FSC-IF) et Dian Intarini (responsable mondiale des peuples autochtones pour la foresterie et la certification) ont participé activement au Forum de Jakarta sur les mesures correctives, apportant des perspectives diverses en matière de leadership, de gouvernance et d’engagement communautaire.
Au cours du forum, les participants ont fait valoir que si les droits sont mal compris, négligés ou seulement reconnus de manière superficielle, les mesures correctives risquent de devenir purement symboliques et peuvent reproduire le préjudice plutôt que de le réparer. Nicholas a souligné ce point, rappelant aux participants combien il est essentiel de comprendre les droits des titulaires de droits dans le cadre du système de gestion forestière.
De plus, Praful a partagé des informations sur sa région, l’Inde, soulignant la nécessité d’intégrer les connaissances autochtones dans le processus et tirant des leçons des mesures correctives prises dans le domaine minier dans ce pays. En tant que coprésident du Comité permanent des peuples autochtones (PIPC), la participation de Praful revêtait une importance particulière. Avec Marchus Colchester (membre du conseil d’administration du FSC et agent de liaison du PIPC), qui a également participé au forum, leur présence a souligné l’importance de veiller à ce que les perspectives autochtones soient systématiquement prises en compte dans les processus du FSC. La présence du PIPC à l’événement a créé un espace précieux pour le dialogue, le partage des connaissances et la réflexion, qui peut contribuer à renforcer la prise de décision au niveau mondial.
De gauche à droite : Praful Lakra (coprésident du PIPC, région Asie), Marchus Colchester (conseil d’administration du FSC), Nicholas Mujah (membre du conseil FSC-IF), Dian Intarini (responsable mondial des peuples autochtones pour la foresterie et la certification) De gauche à droite : Isnadi de Riau, Kuspawansyah de Kalimantan oriental, Nicholas Mujah (membre du Conseil FSC-IF) et Minnie Degawan (directrice générale FSC-IF)
De plus, Minnie a rappelé aux participants que pour les peuples autochtones, la remédiation ne consiste pas en une liste de consultations ou d’activités, mais plutôt en un rétablissement de l’équilibre et en une préservation des relations: avec la terre, les communautés et l’invisible.
“Les forêts sont nos proches,” a-t-elle déclaré. “Elles sont le lieu de repos de nos ancêtres, où nous enterrons les cordons ombilicaux de nos enfants pour les relier à la Terre Mère. Préserver la forêt, c’est préserver la Terre et la communauté. Pour nous, la réparation signifie rétablir cet équilibre sacré.“
Minnie a souligné la nécessité d’une communication plus claire sur ce qu’est le cadre de remédiation et ce qu’il n’est pas. Elle a insisté sur le fait que sans cette clarté, les communautés risquent d’avoir de fausses attentes et de subir davantage de préjudices.
Au cœur de son message se trouvait l’appel à redéfinir le consentement libre, préalable et éclairé (FPIC) comme un processus de construction de relations plutôt que comme une étape procédurale, rappelant aux participants que le consentement est fondé sur la confiance, l’équité et la compréhension mutuelle.
Enfin, Dian Intarini a suggéré que les mesures de réparation soient alignées sur les politiques nationales en matière d’autonomisation des communautés et de droits fonciers, par exemple la loi indonésienne sur les villages, afin de soutenir la durabilité à long terme de ces mesures.
Observations clés
Au cours des trois jours, l’ordre du jour est passé de l’exploration de solutions pour accélérer les mesures correctives à des présentations sur la guérison sociale et culturelle dans les conflits non résolus, puis à une réunion à huis clos avec les titulaires de droits pour réfléchir à leurs préoccupations et à leurs attentes.
Le forum a réussi à favoriser un dialogue ouvert et constructif, même s’il a également révélé un décalage dans la manière dont les parties prenantes comprenaient le cadre et mis en évidence des tensions entre les peuples autochtones et les communautés de migrants/transmigrants qui nécessitent des approches sensibles. Au milieu de ces dynamiques, la Fondation autochtone du FSC s’est imposée comme un facilitateur neutre et fiable, prêt à soutenir continuellement le processus.
Perspectives d’avenir
Alors que le cadre de remédiation du FSC continue de prendre forme, les enseignements tirés du forum de Jakarta nous rappellent que la remédiation doit être intentionnelle, inclusive et ancrée dans le respect des droits et des visions du monde des peuples autochtones.
Le travail qui nous attend ne sera pas facile, mais comme l’a souligné Minnie: “Nous avons survécu au génocide et à la colonisation en agissant de manière réfléchie et prudente. Ne nous précipitons pas, mais veillons à ce que les mesures correctives soient véritablement efficaces.“
Les Peuples Autochtones et l’intelligence artificielle: défendre les droits grâce aux principes du respect et du consentement
À l'occasion de la Journée des Peuples Autochtones, nous soulignons que le respect et le consentement doivent guider à la fois l'engagement et l'utilisation éthique de l'intelligence artificielle.
FSC IF
Aujourd’hui, 9 août, le monde entier se réunit pour célébrer la Journée internationale des peuples autochtones. Des forêts tropicales d’Amérique latine aux savanes d’Afrique, en passant par les îles d’Asie, les montagnes d’Océanie et les toundras de l’Arctique, les Peuples Autochtones continuent de protéger la biodiversité mondiale, de préserver les connaissances traditionnelles et de défendre des cultures profondément enracinées dans leur terre.
Les Peuples Autochtones cultivent un éventail extraordinaire de traditions vivantes, allant de pratiques et de savoir-faire à des systèmes de connaissances et d’expressions qui incarnent les valeurs de respect, de soin et de réciprocité avec la nature. Ces traditions renforcent également la compréhension des nombreuses visions du monde et des systèmes de valeurs qui guident les relations des peuples autochtones avec le monde naturel.
Hijos de la Tierra, Concours photo, 2023
En pratiquant et en transmettant cet héritage, les communautés autochtones préservent leur vitalité, leur résilience et leur bien-être collectif.
La Journée des peuples autochtones est plus importante aujourd’hui qu’à aucun autre moment de l’histoire, car les défis auxquels nous sommes confrontés – changement climatique, perte de biodiversité et essor rapide des nouvelles technologies – exigent que la sagesse, le leadership et les droits des peuples autochtones soient au cœur des solutions mondiales.
Les Peuples Autochtones et les communautés locales protègent au moins la moitié des terres de la planète, qui abritent la majeure partie de sa biodiversité. Leur patrimoine vivant – connaissances, pratiques et valeurs enracinées dans le respect, la gestion responsable et la réciprocité avec la nature – offre des solutions éprouvées pour faire face aux crises climatiques et écologiques actuelles. Lorsque les forêts sont menacées, lorsque des espèces disparaissent et lorsque les effets du changement climatique s’intensifient, les peuples autochtones se dressent comme les gardiens de l’équilibre entre l’humanité et le monde naturel.
Pusaka, Concours photo, 2023
Engagement authentique et consentement libre, préalable et éclairé
Cette journée nous rappelle également les principes qui doivent guider nos actions lorsque nous nous engageons auprès de nos frères et sœurs autochtones : le respect, l’ l’authenticité, l’engagement et le consentement libre, préalable et éclairé. Tout comme les peuples autochtones décident de la manière dont leurs connaissances et leur culture sont partagées, le monde doit veiller à ce que les nouveaux outils, tels que l’intelligence artificielle, soient utilisés de manière éthique, en amplifiant les voix autochtones plutôt qu’en se les appropriant.
Notre directrice générale, Minnie Degawan, a présenté les principes de l’engagement avec les peuples autochtones lors d’un webinaire organisé par Asia Pacific Resources International Limited (APRIL). Elle nous rappelle qu’un véritable engagement avec les peuples autochtones doit être fondé sur le respect, la confiance et le consentement. Entrer sur le territoire autochtone, c’est entrer chez quelqu’un.
Minnie Degawan, directrice générale de la FSC Indigenous Foundation
Un engagement authentique nécessite écoute, co-création et collaboration. Il ne s’agit pas de consultations ponctuelles, mais de relations continues fondées sur la dignité. Pour le secteur privé, cela signifie établir une confiance qui mène à des partenariats à long terme, à une licence sociale d’exploitation et à des résultats plus durables. Pour les gouvernements, cela renforce la légitimité, garantit que les politiques sont adaptées à la culture et soutient des actions efficaces en faveur du climat et de la biodiversité. Dans les deux cas, l’établissement de relations n’est pas seulement une question de respect, il est essentiel pour un impact durable.
Le consentement n’est pas une liste de contrôle. Il s’agit d’un dialogue vivant, d’un spectre qui va de “non” à “peut-être,” “oui, si” et “oui,” toujours façonné par les traditions culturelles et les voix de la communauté. Les communautés expriment cela notamment à travers l’art et la photographie: elles choisissent les histoires qu’elles souhaitent partager, la manière de les partager et avec qui.
ENGITOK – la femme Maasai, concours photo, 2023
Souveraineté des données autochtones: un appel mondial en faveur d’une technologie éthique
Tout comme les photographies nécessitent le consentement et le respect, il en va de même pour l’utilisation des nouvelles technologies telles que l’intelligence artificielle. Les peuples autochtones doivent garder le contrôle de leurs connaissances, de leurs images et de leurs voix, ainsi que de la manière et du moment où celles-ci sont utilisées. La technologie doit amplifier l’autoreprésentation des Peuples Autochtones, et non s’en approprier.
Un exemple frappant nous vient d’Aotearoa (Nouvelle-Zélande), où les dirigeants maoris façonnent le débat sur l’intelligence artificielle. Lors du sommet sur l’intelligence artificielle organisé par l’ , des experts tels que le Dr Karaitiana Taiuru, Elle Archer et Moka Apiti ont souligné que les données maories doivent être traitées comme des taonga, c’est-à-dire des trésors protégés par le Te Tiriti o Waitangi (le traité de Waitangi). Ils nous ont rappelé que l’implication des communautés autochtones dans le développement de l’IA nécessite l’établissement de relations, un engagement à long terme et le respect des protocoles culturels, qu’il s’agisse de prononcer correctement les noms ou d’impliquer les communautés dès le début. Leur message était clair: l’IA ne doit pas être un outil d’extraction, mais un moyen d’amplifier la sagesse collective, de préserver le patrimoine culturel et de défendre la souveraineté des données autochtones. Cette vision fait écho aux principes d’engagement — respect, confiance et réciprocité — qui sont essentiels pour tous les peuples autochtones à travers le monde. (Culture & Design Lab, 2023) 1
Lors du webinaire virtuel organisé à l’occasion de la Journée internationale des peuples autochtones 2025, intitulé “Peuples autochtones et IA: défendre les droits, façonner l’avenir,” et animé par la Division du développement des peuples autochtones du Secrétariat du Forum permanent sur les questions autochtones, les voix puissantes des panélistes autochtones ont fait écho à un message clair: l’intelligence artificielle doit être éthique, inclusive et fondée sur les droits des peuples autochtones.
Comme l’a déclaré Aluki Kotierk, leader inuit et présidente du Forum permanent sur les questions autochtones: “Sans garanties, l’IA risque d’engendrer une nouvelle forme de colonisation, codée dans des algorithmes qui façonnent nos vies. Pour garantir que l’IA serve les peuples autochtones, nous devons adopter une approche fondée sur les droits. Les peuples autochtones doivent guider le développement de l’IA, et la gouvernance des données est essentielle.“
Au cours du webinaire, Danielle Boyer, jeune inventrice autochtone ojibwée dans le domaine de la robotique, a déclaré: “Les gens oublient souvent que nous, les peuples autochtones, avons toujours été des inventeurs, des scientifiques et des ingénieurs. Nos jeunes sont brillants: mes élèves créent des applications, fondent des organisations, conçoivent des robots et élaborent des solutions. Ils disposent déjà des outils dont nous avons besoin pour façonner l’avenir.” Danielle a expliqué que ce qui manque, ce sont les opportunités, telles que la possibilité de dialoguer directement avec les grandes entreprises et de combler le fossé qui les sépare des communautés autochtones.
Conclusion:
En cette Journée des Peuples Autochtones, nous nous rappelons que le respect, la confiance et le consentement sont les fondements d’un engagement éthique. Que ce soit dans le domaine de l’action climatique, de la conservation de la biodiversité ou de l’intelligence artificielle, les peuples autochtones doivent rester au centre en tant que détenteurs de droits et leaders, en particulier les jeunes autochtones, car ils sont essentiels à cet avenir, apportant innovation, connaissances et engagement à leurs communautés.
Il est temps de défendre, de soutenir et de partager, afin que les voix autochtones montrent la voie à suivre.
Source:
Culture & Design Lab (2023). Engaging with Māori in Artificial Intelligence. Culture & Design Lab.