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Forum sur le Cadre de Remédiation du FSC à Jakarta: Réflexions sur l’équilibre sacré entre les forêts et les peuples

L’unité d’intégrité du système du FSC a organisé le Forum de Remédiation Asie-Pacifique à Jakarta, réunissant divers acteurs pour renforcer la compréhension du Cadre de Remédiation du FSC

L’unité chargée de l’intégrité du système du Forest Stewardship Council (FSC) – a organisé le Forum sur le Cadre de Remédiation du FSC Asie-Pacifique à Jakarta, en Indonésie, réunissant des détenteurs de droits, des chefs autochtones, des ONG, des entreprises, des chercheurs et des représentants gouvernementaux afin d’approfondir la compréhension et l’engagement autour du cadre remédiation du FSC. 

Qu’est-ce que le cadre de remédiation du FSC ?

Le cadre de remédiation du FSC est un système normalisé qui guide la manière dont les entreprises doivent traiter les dommages environnementaux et sociaux passés liés à la conversion des forêts. 

Il encourage la restauration par le biais de mesures sociales et environnementales, garantit la transparence dans la manière dont le FSC traite les entreprises non conformes et fournit des feuilles de route équitables pour la mise en œuvre de mesures correctives. Son objectif ultime est de restaurer les forêts et les communautés, d’améliorer l’intégrité du système de certification FSC et d’établir des conditions mesurables pour mettre fin à la dissociation et rétablir la confiance. 

Un nouveau chapitre pour les mesures correctives

Depuis son entrée en vigueur le 1er juillet 2023, le cadre de remédiation du FSC vise à remédier aux dommages sociaux et environnementaux résultant des opérations forestières. L’Indonésie, en tant que cadre d’s pilote pour la mise en œuvre de l’, a fourni une étude de cas essentielle sur les opportunités et les défis. Le forum de Jakarta a servi non seulement de plateforme de consultation, mais aussi d’espace de guérison, de dialogue et de réconciliation, mettant en évidence le potentiel positif des mesures correctives pour restaurer les écosystèmes forestiers, protéger la biodiversité et offrir une réparation aux communautés touchées.

Voix du forum

Représentant la Fondation autochtone du FSC, Nicholas Mujah (membre du conseil d’administration du FSC-IF), Praful Lakra (coprésident de l’ e du Comité permanent des peuples autochtones du FSC (PIPC) pour la région Asie), Minnie Degawan (directrice générale de la FSC-IF) et Dian Intarini (responsable mondiale des peuples autochtones pour la foresterie et la certification) ont participé activement au Forum de Jakarta sur les mesures correctives, apportant des perspectives diverses en matière de leadership, de gouvernance et d’engagement communautaire.  

Au cours du forum, les participants ont fait valoir que si les droits sont mal compris, négligés ou seulement reconnus de manière superficielle, les mesures correctives risquent de devenir purement symboliques et peuvent reproduire le préjudice plutôt que de le réparer. Nicholas a souligné ce point, rappelant aux participants combien il est essentiel de comprendre les droits des titulaires de droits dans le cadre du système de gestion forestière.  

 De plus, Praful a partagé des informations sur sa région, l’Inde, soulignant la nécessité d’intégrer les connaissances autochtones dans le processus et tirant des leçons des mesures correctives prises dans le domaine minier dans ce pays. En tant que coprésident du Comité permanent des peuples autochtones (PIPC), la participation de Praful revêtait une importance particulière. Avec Marchus Colchester (membre du conseil d’administration du FSC et agent de liaison du PIPC), qui a également participé au forum, leur présence a souligné l’importance de veiller à ce que les perspectives autochtones soient systématiquement prises en compte dans les processus du FSC. La présence du PIPC à l’événement a créé un espace précieux pour le dialogue, le partage des connaissances et la réflexion, qui peut contribuer à renforcer la prise de décision au niveau mondial. 

De gauche à droite : Praful Lakra (coprésident du PIPC, région Asie), Marchus Colchester (conseil d’administration du FSC), Nicholas Mujah (membre du conseil FSC-IF), Dian Intarini (responsable mondial des peuples autochtones pour la foresterie et la certification) 
 
De gauche à droite : Isnadi de Riau, Kuspawansyah de Kalimantan oriental, Nicholas Mujah (membre du Conseil FSC-IF) et Minnie Degawan (directrice générale FSC-IF) 

De plus, Minnie a rappelé aux participants que pour les peuples autochtones, la remédiation ne consiste pas en une liste de consultations ou d’activités, mais plutôt en un rétablissement de l’équilibre et en une préservation des relations: avec la terre, les communautés et l’invisible. 

“Les forêts sont nos proches,” a-t-elle déclaré. “Elles sont le lieu de repos de nos ancêtres, où nous enterrons les cordons ombilicaux de nos enfants pour les relier à la Terre Mère. Préserver la forêt, c’est préserver la Terre et la communauté. Pour nous, la réparation signifie rétablir cet équilibre sacré.

Minnie a souligné la nécessité d’une communication plus claire sur ce qu’est le cadre de remédiation et ce qu’il n’est pas. Elle a insisté sur le fait que sans cette clarté, les communautés risquent d’avoir de fausses attentes et de subir davantage de préjudices.  

Au cœur de son message se trouvait l’appel à redéfinir le consentement libre, préalable et éclairé (FPIC) comme un processus de construction de relations plutôt que comme une étape procédurale, rappelant aux participants que le consentement est fondé sur la confiance, l’équité et la compréhension mutuelle.  

Enfin, Dian Intarini a suggéré que les mesures de réparation soient alignées sur les politiques nationales en matière d’autonomisation des communautés et de droits fonciers, par exemple la loi indonésienne sur les villages, afin de soutenir la durabilité à long terme de ces mesures. 

Observations clés

Au cours des trois jours, l’ordre du jour est passé de l’exploration de solutions pour accélérer les mesures correctives à des présentations sur la guérison sociale et culturelle dans les conflits non résolus, puis à une réunion à huis clos avec les titulaires de droits pour réfléchir à leurs préoccupations et à leurs attentes.  

Le forum a réussi à favoriser un dialogue ouvert et constructif, même s’il a également révélé un décalage dans la manière dont les parties prenantes comprenaient le cadre et mis en évidence des tensions entre les peuples autochtones et les communautés de migrants/transmigrants qui nécessitent des approches sensibles. Au milieu de ces dynamiques, la Fondation autochtone du FSC s’est imposée comme un facilitateur neutre et fiable, prêt à soutenir continuellement le processus. 

Perspectives d’avenir

Alors que le cadre de remédiation du FSC continue de prendre forme, les enseignements tirés du forum de Jakarta nous rappellent que la remédiation doit être intentionnelle, inclusive et ancrée dans le respect des droits et des visions du monde des peuples autochtones.  

Le travail qui nous attend ne sera pas facile, mais comme l’a souligné Minnie: “Nous avons survécu au génocide et à la colonisation en agissant de manière réfléchie et prudente. Ne nous précipitons pas, mais veillons à ce que les mesures correctives soient véritablement efficaces.

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Les Peuples Autochtones et l’intelligence artificielle: défendre les droits grâce aux principes du respect et du consentement

À l'occasion de la Journée des Peuples Autochtones, nous soulignons que le respect et le consentement doivent guider à la fois l'engagement et l'utilisation éthique de l'intelligence artificielle.

Aujourd’hui, 9 août, le monde entier se réunit pour célébrer la Journée internationale des peuples autochtones. Des forêts tropicales d’Amérique latine aux savanes d’Afrique, en passant par les îles d’Asie, les montagnes d’Océanie et les toundras de l’Arctique, les Peuples Autochtones continuent de protéger la biodiversité mondiale, de préserver les connaissances traditionnelles et de défendre des cultures profondément enracinées dans leur terre. 

Les Peuples Autochtones cultivent un éventail extraordinaire de traditions vivantes, allant de pratiques et de savoir-faire à des systèmes de connaissances et d’expressions qui incarnent les valeurs de respect, de soin et de réciprocité avec la nature. Ces traditions renforcent également la compréhension des nombreuses visions du monde et des systèmes de valeurs qui guident les relations des peuples autochtones avec le monde naturel.

Hijos de la Tierra, Concours photo, 2023

En pratiquant et en transmettant cet héritage, les communautés autochtones préservent leur vitalité, leur résilience et leur bien-être collectif. 

La Journée des peuples autochtones est plus importante aujourd’hui qu’à aucun autre moment de l’histoire, car les défis auxquels nous sommes confrontés – changement climatique, perte de biodiversité et essor rapide des nouvelles technologies – exigent que la sagesse, le leadership et les droits des peuples autochtones soient au cœur des solutions mondiales. 

Les Peuples Autochtones et les communautés locales protègent au moins la moitié des terres de la planète, qui abritent la majeure partie de sa biodiversité. Leur patrimoine vivant – connaissances, pratiques et valeurs enracinées dans le respect, la gestion responsable et la réciprocité avec la nature – offre des solutions éprouvées pour faire face aux crises climatiques et écologiques actuelles. Lorsque les forêts sont menacées, lorsque des espèces disparaissent et lorsque les effets du changement climatique s’intensifient, les peuples autochtones se dressent comme les gardiens de l’équilibre entre l’humanité et le monde naturel.

Pusaka, Concours photo, 2023

Engagement authentique et consentement libre, préalable et éclairé

Cette journée nous rappelle également les principes qui doivent guider nos actions lorsque nous nous engageons auprès de nos frères et sœurs autochtones : le respect, l’ l’authenticité, l’engagement et le consentement libre, préalable et éclairé. Tout comme les peuples autochtones décident de la manière dont leurs connaissances et leur culture sont partagées, le monde doit veiller à ce que les nouveaux outils, tels que l’intelligence artificielle, soient utilisés de manière éthique, en amplifiant les voix autochtones plutôt qu’en se les appropriant. 

Notre directrice générale, Minnie Degawan, a présenté les principes de l’engagement avec les peuples autochtones lors d’un webinaire organisé par Asia Pacific Resources International Limited (APRIL). Elle nous rappelle qu’un véritable engagement avec les peuples autochtones doit être fondé sur le respect, la confiance et le consentement. Entrer sur le territoire autochtone, c’est entrer chez quelqu’un.  

Minnie Degawan, directrice générale de la FSC Indigenous Foundation 

Un engagement authentique nécessite écoute, co-création et collaboration. Il ne s’agit pas de consultations ponctuelles, mais de relations continues fondées sur la dignité. Pour le secteur privé, cela signifie établir une confiance qui mène à des partenariats à long terme, à une licence sociale d’exploitation et à des résultats plus durables. Pour les gouvernements, cela renforce la légitimité, garantit que les politiques sont adaptées à la culture et soutient des actions efficaces en faveur du climat et de la biodiversité. Dans les deux cas, l’établissement de relations n’est pas seulement une question de respect, il est essentiel pour un impact durable. 

Le consentement n’est pas une liste de contrôle. Il s’agit d’un dialogue vivant, d’un spectre qui va de “non” à “peut-être,” “oui, si” et “oui,” toujours façonné par les traditions culturelles et les voix de la communauté. Les communautés expriment cela notamment à travers l’art et la photographie: elles choisissent les histoires qu’elles souhaitent partager, la manière de les partager et avec qui. 

ENGITOK – la femme Maasai, concours photo, 2023

Souveraineté des données autochtones: un appel mondial en faveur d’une technologie éthique

Tout comme les photographies nécessitent le consentement et le respect, il en va de même pour l’utilisation des nouvelles technologies telles que l’intelligence artificielle. Les peuples autochtones doivent garder le contrôle de leurs connaissances, de leurs images et de leurs voix, ainsi que de la manière et du moment où celles-ci sont utilisées. La technologie doit amplifier l’autoreprésentation des Peuples Autochtones, et non s’en approprier.

Un exemple frappant nous vient d’Aotearoa (Nouvelle-Zélande), où les dirigeants maoris façonnent le débat sur l’intelligence artificielle. Lors du sommet sur l’intelligence artificielle organisé par l’ , des experts tels que le Dr Karaitiana Taiuru, Elle Archer et Moka Apiti ont souligné que les données maories doivent être traitées comme des taonga, c’est-à-dire des trésors protégés par le Te Tiriti o Waitangi (le traité de Waitangi). Ils nous ont rappelé que l’implication des communautés autochtones dans le développement de l’IA nécessite l’établissement de relations, un engagement à long terme et le respect des protocoles culturels, qu’il s’agisse de prononcer correctement les noms ou d’impliquer les communautés dès le début. Leur message était clair: l’IA ne doit pas être un outil d’extraction, mais un moyen d’amplifier la sagesse collective, de préserver le patrimoine culturel et de défendre la souveraineté des données autochtones. Cette vision fait écho aux principes d’engagement — respect, confiance et réciprocité — qui sont essentiels pour tous les peuples autochtones à travers le monde. (Culture & Design Lab, 2023) 1

Lors du webinaire virtuel organisé à l’occasion de la Journée internationale des peuples autochtones 2025, intitulé “Peuples autochtones et IA: défendre les droits, façonner l’avenir,” et animé par la Division du développement des peuples autochtones du Secrétariat du Forum permanent sur les questions autochtones, les voix puissantes des panélistes autochtones ont fait écho à un message clair: l’intelligence artificielle doit être éthique, inclusive et fondée sur les droits des peuples autochtones.  

Comme l’a déclaré Aluki Kotierk, leader inuit et présidente du Forum permanent sur les questions autochtones: “Sans garanties, l’IA risque d’engendrer une nouvelle forme de colonisation, codée dans des algorithmes qui façonnent nos vies. Pour garantir que l’IA serve les peuples autochtones, nous devons adopter une approche fondée sur les droits. Les peuples autochtones doivent guider le développement de l’IA, et la gouvernance des données est essentielle.

Au cours du webinaire, Danielle Boyer, jeune inventrice autochtone ojibwée dans le domaine de la robotique, a déclaré: “Les gens oublient souvent que nous, les peuples autochtones, avons toujours été des inventeurs, des scientifiques et des ingénieurs. Nos jeunes sont brillants: mes élèves créent des applications, fondent des organisations, conçoivent des robots et élaborent des solutions. Ils disposent déjà des outils dont nous avons besoin pour façonner l’avenir.” Danielle a expliqué que ce qui manque, ce sont les opportunités, telles que la possibilité de dialoguer directement avec les grandes entreprises et de combler le fossé qui les sépare des communautés autochtones.  

Conclusion: 

En cette Journée des Peuples Autochtones, nous nous rappelons que le respect, la confiance et le consentement sont les fondements d’un engagement éthique. Que ce soit dans le domaine de l’action climatique, de la conservation de la biodiversité ou de l’intelligence artificielle, les peuples autochtones doivent rester au centre en tant que détenteurs de droits et leaders, en particulier les jeunes autochtones, car ils sont essentiels à cet avenir, apportant innovation, connaissances et engagement à leurs communautés.

Il est temps de défendre, de soutenir et de partager, afin que les voix autochtones montrent la voie à suivre. 

Source: 

  1. Culture & Design Lab (2023). Engaging with Māori in Artificial Intelligence. Culture & Design Lab. 

https://cultureanddesignlab.com/blog/article-145901

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Nous vous présentons nos boursiers Connexions profondes !

Des jeunes Autochtones du monde entier participeront au sommet One Young World et rejoindront notre réseau de jeunes.

Des jeunes Autochtones du monde entier participeront au sommet One Young World et rejoindront notre réseau de jeunes.

Les jeunes Autochtones sont le présent et l’avenir. Ils sont le pont entre les savoirs ancestraux et le monde moderne, porteurs des connaissances scientifiques et de la culture autochtones, et défendent les terres ancestrales. C’est pourquoi nous sommes heureux d’annoncer les 15 jeunes leaders Autochtones qui rejoindront notre bourse Deep Connections.

Tous les boursiers rejoindront le réseau de jeunes Autochtones de la FSC Indigenous Foundation et participeront au sommet One Young World à Montréal, au Canada, du 17 au 21 septembre 2024.

Rencontrez nos boursiers ci-dessous !

Daniel Maches

Pays : Philippines

Daniel Maches ou Kumafor est un jeune leader indigène de la tribu des Lias, dans le nord des Philippines. Depuis le lycée, il milite pour la conservation de leurs forêts et de leur patrimoine culturel par le biais de publications et de productions multimédias. Il s’est également engagé activement auprès des jeunes pour qu’ils participent à la défense de leurs intérêts. En 2021, il a lancé le projet Barlig Rainforest Coffee pour piloter l’agriculture durable dans la communauté et développer des moyens de subsistance durables. Son objectif est que, grâce à ce projet, davantage de membres de la communauté soient encouragés à planter des cultures de manière durable et en tenant compte des principes de l’agriculture indigène. Entre-temps, le projet a également permis de mettre le café de sa communauté sous les feux de la rampe, puisque la production limitée a été présentée lors d’expositions nationales et internationales sur le café. En 2022, il a créé une communauté Slow Food appelée Indigenous Youth Eco-Cultural Warriors of Mountain Province pour promouvoir la préservation des aliments indigènes. À l’heure actuelle, il lance des projets visant à documenter et à préserver les produits traditionnels de la communauté et les produits sauvages ayant un potentiel économique à des fins de conservation. Il a également appelé à une bonne gestion des forêts de sa communauté et a activement contribué à la durabilité en tant qu’écrivain et chroniqueur dans les principaux journaux nationaux tels que le Manila Bulletin et le Philippine Star. De même, il a défendu l’intégrité culturelle de sa communauté lors d’événements internationaux tels que Terra Madre 2022 à Turin, en Italie, et la formation des réseaux de jeunes autochtones de Slow Food pour l’Asie et le Pacifique en 2024 à Hualien, à Taïwan. Aujourd’hui, il s’appuie également sur diverses plateformes de médias sociaux pour amplifier ses plaidoyers et encourager les actions locales.

Didja Tchari Djibrillah

Pays : Tchad

De la communauté Mbororos Fulani d’éleveurs nomades et semi-nomades.

Etudes primaires à Bongor et secondaires à Ndjamena, Titulaire d’un diplôme d’agent technique de santé à l’institut des sciences de la santé et de l’assainissement de Toumai. De 2012 à ce jour, membre de l’association et Chargée du Genre et Trésorière Adjointe de l’Association Des Femmes Peules & Peuples Autochtones Du Tchad (Afpat). 

2015 Stagiaire au DOCIP à Genève (Centre de Documentation et de Recherche et d’Information des Peuples Autochtones)

2017 Bénéficiaire du programme de bourses pour les représentants des peuples autochtones.

2020 Stagiaire au bureau national de HCHD

Responsable des questions de santé à l’AFPAT. Formatrice, traductrice, aide à l’élaboration de projets intégrant le concept de genre et les besoins de la communauté (également suivi et évaluation).

Emma Oliver

Pays : Papouasie-Nouvelle-Guinée

Emma Oliver est une tutrice dévouée à l’Université des ressources naturelles et de l’environnement de Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG UNRE), où j’enseigne l’écotourisme et le tourisme animalier, le tourisme durable et le travail avec les communautés locales. Ma passion pour la conservation de l’environnement s’étend au-delà de la salle de classe. Je m’engage activement auprès des communautés locales pour promouvoir des pratiques durables et protéger la biodiversité. En tant que leader autochtone et fondatrice des ENB Sea Keepers, je me suis engagée à préserver les écosystèmes marins et le patrimoine culturel de la province de Nouvelle-Bretagne orientale. Mon travail consiste à combiner les connaissances traditionnelles et les techniques modernes de conservation pour restaurer les récifs coralliens, établir des zones marines protégées et responsabiliser les jeunes grâce à l’éducation et à un programme de formation pratique appelé “Green Community Based Entrepreneur Program” (programme d’entrepreneuriat communautaire vert). Animée par un lien profond avec la nature et par le désir de créer des moyens de subsistance durables pour ma communauté, je m’attache à inspirer la prochaine génération de gardiens de l’environnement tout en sauvegardant les ressources naturelles qui sont essentielles à la survie et à la prospérité de notre peuple.

En tant que leader autochtone dans ma communauté, je veux laisser en héritage des communautés autonomes et autosuffisantes, profondément liées à leurs racines culturelles et engagées dans la préservation de leur environnement naturel. En participant à One Young World, j’espère inspirer un mouvement mondial qui valorise les connaissances traditionnelles parallèlement à l’innovation moderne, en favorisant un avenir où les voix indigènes mènent la conservation de l’environnement et le développement durable.

Ayant grandi dans un village côtier de Papouasie-Nouvelle-Guinée, j’ai été témoin de l’impact dévastateur du changement climatique et des pratiques destructrices non durables de la pêche à la dynamite et à la corde empoisonnée sur nos récifs coralliens et notre vie marine. Voir nos écosystèmes autrefois florissants se détériorer et les moyens de subsistance de ma communauté menacés par ces changements m’a incité à agir. Cette expérience personnelle a éveillé ma passion pour la conservation marine et motive mon engagement à donner aux communautés les moyens de protéger notre environnement et de préserver notre patrimoine culturel pour les générations futures.

Fernanda Purran

Pays : Chili

Peuples indigènes : Mapuche Penuche

Je m’appelle Fernanda Purran, Mapuche Pewenche, née et élevée dans le territoire du haut Biobío.

J’ai 32 ans, j’ai grandi avec ma grand-mère, une femme très forte qui a perdu son mari, mon grand-père, disparu lors du coup d’État au Chili en 1973. Comme je connaissais l’histoire de mon grand-père, je suis devenue une amie de la rivière Biobío et j’étais sur ses rives tous les jours. Ma grand-mère m’a appris à parler notre langue et m’a dit, depuis que je suis toute petite, que notre langue était comprise par la rivière.

Mon éducation de base s’est toujours déroulée sur mon territoire, j’ai appris à lire et à écrire. Depuis mon enfance, j’ai vu ma famille se battre pour la défense du fleuve dans les années 90, lorsqu’on menaçait de construire des barrages sur le cours du deuxième plus long fleuve du Chili et fleuve sacré pour le territoire. J’ai étudié le tourisme et j’ai travaillé pendant trois ans en tant que coordinatrice d’un réseau de tourisme communautaire, j’ai suivi une formation de guide de montagne et j’ai longtemps guidé certains sentiers. Parallèlement, j’ai rejoint des groupes environnementaux qui luttaient contre l’extractivisme et prenaient soin des montagnes et des rivières que j’aime tant.

À l’âge de 23 ans, j’ai été appelée à enseigner dans une école et j’y ai passé quatre ans en tant que professeur de tourisme. J’ai profité de cette belle occasion pour créer des espaces de dialogue avec les jeunes. Nous avons fait du bon travail, nous sommes passés dans une émission de télévision pour montrer tout ce que nous faisions. J’ai beaucoup aimé enseigner et j’ai commencé un diplôme de troisième cycle en enseignement technique professionnel que j’ai terminé en 2018.

En 2016, ma vie a pris un cours qui ne s’est pas arrêté. Avec mon amie Yoana, nous avons créé une équipe de rafting, pour participer au festival Biobío vive, nous n’avions jamais navigué de notre vie, cependant nous avons obtenu une deuxième place. Cette expérience a marqué nos vies et c’est ainsi que nous avons créé Malen Leubu, une organisation sportive qui cherche, par le biais de sports tels que le rafting, à protester pour des rivières libres. Malen Leubu a été ma vie pendant ces 8 années.

En 2017, j’ai voyagé pour la première fois en Patagonie chilienne et navigué sur une rivière des montagnes à la mer, où j’ai appris à connaître in situ un lieu sur le point d’être endigué. J’ai été invitée par l’ONG Rios To Rivers à partir en tant que moniteur avec 4 jeunes du Biobío.

Keaton Thomas-Sinclair

Pays : Canada

Peuple autochtone : Nation crie de Chemamawin

Keaton a grandi à Mosakahiken et Chemawawin, profondément lié à son héritage cri. Après avoir obtenu son diplôme de l’école Frontier Mosakahiken en 2017, il s’est consacré au service de sa communauté en tant que coordinateur des ressources humaines à la Nation crie de Chemawawin, où il s’efforce de créer un environnement sûr et favorable pour tous.

Keaton est également un membre actif du Conseil des jeunes des Premières nations du Manitoba de l’Assemblée des chefs du Manitoba (AMC), où il se fait le champion de l’autonomisation des jeunes et de la préservation des traditions autochtones. Son leadership est motivé par sa volonté de s’attaquer à des problèmes cruciaux tels que la violence, la toxicomanie et la nécessité de mettre en place des systèmes de soutien plus solides pour les jeunes.

Au-delà de son travail professionnel, Keaton est un chasseur, un pêcheur et un voyageur passionné par la terre et les traditions de son peuple. Il aime dialoguer avec les anciens pour découvrir l’héritage de son pays et partager ces connaissances avec les jeunes générations.

La passion de Keaton réside dans la construction de la communauté et dans l’inspiration de la prochaine génération pour créer un changement positif. Il croit au pouvoir de l’unité et de la résilience, et s’attache à favoriser un environnement où chacun se sent valorisé et soutenu.

Titre : (AMC) Conseil de la jeunesse des Premières nations du Manitoba

Kleidy Migdalia Sacbá Coc

Pays : Guatemala

Kleidy Migdalia Sacbá Coc, jeune Maya Q’eqchi’, est née à Santa Catalina, La Tinta, Alta Verapaz, Guatemala.

La Tinta, département d’Alta Verapaz, Guatemala, a représenté la femme indigène en tant que Rab’in Aj Poop O’b’atz, princesse Tezulutlan et fleur nationale du peuple maya, a été nommée fille préférée d’Alta Verapaz, est experte en ressources naturelles avec une spécialisation en environnement durable et technicienne en agroforesterie, et étudie actuellement l’ingénierie agronomique à l’URG.

Elle travaille pour CONEXIÓN ICCO LATINOAMERICA qui promeut le développement et l’autonomisation économique des jeunes et des femmes indigènes dans les zones rurales et les communautés afin d’améliorer leurs conditions de vie dans les pays du Costa Rica, du Honduras et du Guatemala. Elle fait partie de la coalition régionale pour le droit de vivre dans un environnement sain en Amérique centrale de l’ASDEPAZ, où elle a promu l’accord d’Escazú.

Elle promeut le projet numérique Q’eqchi’ Xnimal Ruhil Chaq’rab’ où elle partage des contenus informatifs tels que les articles de la Constitution politique de la République du Guatemala, la sensibilisation à l’environnement et les problèmes sociaux en langue maya Q’eqchi’ dans le but d’informer les communautés indigènes de leurs droits en tant que citoyens guatémaltèques et de promouvoir l’inclusion et la promotion de l’identité culturelle et de l’éducation à l’environnement.

En tant qu’activiste, elle a défendu les droits des jeunes au Guatemala en demandant la mise en œuvre et l’approbation d’une loi nationale sur la jeunesse, d’où la conviction de commencer à travailler pour les jeunes et de créer des espaces pour renforcer l’ouverture et la participation dans toutes les sphères sociales et environnementales.

“Contribuons avec chacune de nos forces à tous les niveaux et espaces d’action sociale et environnementale à la construction d’un pays meilleur pour les générations futures”.

Malakai Parom

Pays : Papouasie-Nouvelle-Guinée

Je suis titulaire d’une licence en foresterie et d’un certificat en écologie tropicale de l’Institut de recherche Nugini Binatang en 2015, et j’ai travaillé avec l’organisation Rainforest Habitat and Conservation dans les domaines de l’entomologie, de la zoologie et de l’aménagement du territoire pour l’embellissement de l’environnement avant de passer ma licence en foresterie au département de foresterie de l’Université de technologie de Papouasie-Nouvelle-Guinée, avec pour projet de fin d’études la biologie des semences des forêts de plantation et l’infestation par les ravageurs et les maladies des forêts naturelles. Les principales responsabilités auxquelles j’ai participé comprennent l’évaluation environnementale, l’étude de la biodiversité, la collecte d’espèces dans des pièges, la sensibilisation des écoles, des communautés et des villages à l’importance de la biodiversité en tant que produit forestier non ligneux et la supervision de la production en utilisant la main-d’œuvre et les ressources disponibles. Grâce à ces expériences, compétences et connaissances, je pense être apte à occuper le poste demandé et à contribuer de manière significative aux buts, objectifs et finalités de l’Organisation. Je suis jeune, énergique et flexible pour travailler dans n’importe quel environnement de travail, et je peux atteindre les objectifs et respecter les délais.

Maricelma Fiaho

Pays : Brésil

Maricelma Fialho, une femme indigène du groupe ethnique Terena, est née et a grandi dans le village de Bananal, situé à l’intérieur du Mato Grosso do Sul, au Brésil. Fille d’une mère célibataire, Maricelma a vécu une enfance marquée par l’humilité, mais a trouvé dans l’éducation une occasion de s’épanouir. À l’âge de 17 ans, elle a quitté son village pour entamer des études de biomédecine, surmontant les difficultés pour devenir le premier médecin biomédical de Terena.

Diplômée de la faculté de médecine de l’université fédérale du Mato Grosso do Sul, Maricelma est titulaire d’une maîtrise en maladies infectieuses et parasitaires et est actuellement candidate au doctorat dans le cadre du même programme. Ses recherches portent sur les communautés indigènes rurales négligées et visent à trouver des solutions aux problèmes de santé qui affectent sa communauté.

Outre ses résultats scolaires, Maricelma est traductrice bénévole de la langue indigène Terena pour la Croix-Rouge brésilienne et trésorière de l’Institut d’éducation interculturelle Terena. Son leadership et son engagement en faveur de l’éducation et de la santé ont profité à sa communauté.

Au niveau international, Maricelma représente le Brésil au sein de la Youth Leadership Coalition (IYLC) Latin America, ce qui permet aux jeunes indigènes de s’exprimer dans les discussions mondiales sur la participation civique et politique. Sa participation au Forum de la jeunesse tribale de la Maison Blanche et à d’autres réunions importantes souligne son rôle de leader émergent dans la défense des droits et de la santé des communautés indigènes.

 “Terena femme Autochtone, j’honore mes racines dans le village de Bananal en utilisant la force ancestrale, l’éducation et la science pour améliorer ma communauté et construire un avenir juste et durable.

Moana Tepano

Pays : Chili

Peuples autochtones : Rapa Nui

Moana Tepano Contesse est un jeune défenseur socio-environnemental de l’île de Rapa Nui et étudiant en licence d’études sociales avec une spécialisation en aménagement du territoire et développement durable.

Elle est cofondatrice et actuelle présidente de l’organisation de jeunesse Mo’a Mau o te Taure’a-re’a ou Grand respect des jeunes aux jeunes, qui promeut diverses initiatives, telles que des ateliers, des nettoyages de côtes, des discussions et des cours d’été pour les jeunes afin de revitaliser la valeur ancestrale du Mo’a ou respect, dans différents domaines (personnel, social, culturel et environnemental) de notre vie, en mettant l’accent sur le Mo’a envers la nature, réalisant ainsi la durabilité d’un point de vue culturel unique de Rapa Nui.

Il fait également partie de la récente organisation de jeunes étudiants Rapa Nui dans le monde, appelée Haka Nonoga. Il a participé à différentes réunions au niveau local, national et international sur le changement climatique, la conservation de l’environnement, le leadership des jeunes et la durabilité (LCOY, RCOY, COP24, COP27).

Elle a consacré du temps à l’apprentissage de ses racines grâce aux sages maîtres de Rapa Nui, qui ont partagé avec elle, par exemple, la pratique du tākona (peinture corporelle). Elle a trouvé un moyen d’exprimer et d’envoyer un message aux gens sur des questions aussi importantes que la protection de l’environnement et l’égalité entre les hommes et les femmes. Tous ces messages sont exprimés en langue rapanui.

Nyssa Nepe

Pays : Nouvelle-Zélande

Les peuples indigènes : Maori

kia ora

Il uri au Ngā Wairiki Ngāti Apa, Nga Rauru Kiitahi,

Te Arihaunui-ā-papaerangi, Tuwharetoa

Bonjour, je m’appelle Nyssa Nepe, j’ai 20 ans et je viens d’un pays appelé Aotearoa. Je travaille avec ma tribu, je fais de la recherche et de l’administration et je facilite notre programme de bourses d’études pour les jeunes, Maripi Tuatini. Je suis honorée de faire partie de cette expérience et j’ai hâte de remplir ma tasse avec plus de connaissances sur la façon de devenir un meilleur leader, non seulement pour mon peuple, mais aussi pour le monde.

“N’ayez jamais honte de ce que vous êtes”.

Rayen Alarcón Lipin

Pays : Chili

Les peuples indigènes : Mapuche

Je suis l’aînée d’une fratrie de trois enfants. Ma mère est mapuche et je nous ai donc élevés avec mon père comme des Mapuches, avec les traditions et la vision du monde qu’elle a acquises au sein de la communauté. Ma mère et mon père sont de belles personnes qui ont toujours essayé de nous donner les meilleurs principes et nous ont soutenus dans nos luttes et nos rêves.

Ma mère dit que mon grand-père Pedro Lipin Motro a lutté pour les droits territoriaux et humains de notre peuple ; quant à ma grand-mère Graciela Millalén Huenchuñir, elle a toujours considéré que l’éducation dans les deux mondes serait un mécanisme permettant d’obtenir la reconnaissance et le respect de notre identité.  Je cherche donc à influencer, dans tous les espaces, à partir d’un leadership positif, avec des principes fermes et un engagement collectif, c’est-à-dire avec la réalité territoriale. En tant que jeune personne qui a pu accéder à l’enseignement universitaire sans perdre sa pertinence et son identité mapuche, il est essentiel de rendre et de contribuer continuellement avec les connaissances et les outils acquis avec mon peuple et d’autres peuples indigènes.

Je conseille diverses organisations autochtones dans les différentes communes de la région métropolitaine, principalement des communautés mapuches urbaines mais aussi rurales, sur des questions relatives à la Convention 169 de l’OIT, à la restitution des terres et des eaux autochtones, au changement de nom de famille des Mapuches et aux droits de l’homme des peuples autochtones à l’échelon international.

J’ai contribué en tant que conseiller indigène au processus de la Convention constitutionnelle du Chili. En 2024, j’ai reçu le prix “Leader du futur” d’Universitas 21 en reconnaissance de ma contribution à la collaboration mondiale par le biais d’un leadership actif dans la génération de changements sociaux et la promotion de l’éducation des autres.

“Nous sommes le reflet des luttes de nos ancêtres, les principes de nos racines, le peuple mapuche, sont notre guide, c’est pourquoi tout ce que nous apprenons, nous devons le partager avec notre peuple.

Silvia Miranda

Pays : Honduras

Silvia Miranda Loredo est une avocate garifuna hondurienne qui se consacre essentiellement à la défense de l’égalité des droits de l’homme, à la consolidation de la paix et à la promotion de l’émancipation des femmes. Elle est la fondatrice et la présidente de la Fundación Mujeres con Poder, qui vise à fournir des ressources financières et académiques aux femmes et aux jeunes filles indigènes et d’ascendance africaine dans le cadre de leur apprentissage tout au long de la vie.

La Fundación Mujeres con Poder autonomise les femmes et les jeunes filles par le biais d’activités de consolidation de la paix, d’ateliers de leadership et de cours d’anglais qui les encouragent à défendre leurs droits. En œuvrant pour la paix, l’égalité des droits et l’autonomisation des femmes, Silvia espère apporter l’éducation aux communautés marginalisées. Silvia poursuit actuellement son master en administration des affaires à l’European Business School. Silvia souhaite un environnement plus pacifique et plus équitable où toutes les filles ont accès à une éducation de qualité.

Tiana Jakicevich

Pays : Aotearoa (Nouvelle-Zélande)

Tiana Jakicevich est une défenseuse interdisciplinaire des droits de l’homme, des terres et des océans, originaire d’Aotearoa (Nouvelle-Zélande). Elle est une descendante de Ngāti Kahungungu ki Te Wairoa, Whakatōhea, et Ngāi Tūhoe, trois tribus de la côte est de l’île du Nord.

Tiana a grandi entourée des forêts et des océans de ses ancêtres. Elle comprend intrinsèquement que les solutions à la crise climatique sont liées à la décolonisation et à la restauration des systèmes de connaissances indigènes et des relations avec les personnes et les lieux.

Tiana défend la protection des droits de l’homme et la justice climatique autochtone au sein de ses communautés à Aotearoa, en Nouvelle-Zélande, et au niveau international avec des communautés autochtones du monde entier et dans le cadre de divers mécanismes des Nations unies. Elle est cofondatrice de Pakiaka, un groupe de réflexion sur la justice climatique autochtone, qui renforce les capacités des peuples autochtones à s’engager de manière proactive plutôt que réactive dans ce domaine.

Tiana codirige actuellement un projet dans le Pacifique visant à explorer la revitalisation des systèmes de connaissances indigènes pour atténuer le changement climatique et s’y adapter. Elle est également membre du Pou Herenga (conseil consultatif Māori) de la Commission néo-zélandaise sur le changement climatique.

Venancio Coñuepan

Pays : Chili

Venancio Coñuepan est un leader mondial, un activiste indigène mapuche, un avocat, un entrepreneur social et un consultant international. Sa mission est de transformer le paradigme des peuples autochtones, en promouvant leur reconnaissance, leur autonomisation et leur développement, et en garantissant leur impact sur l’action climatique, le développement durable et la construction de la paix. En tant que directeur d’Impacto Indígena, un cabinet de conseil autochtone, il favorise le quadruple impact des entrepreneurs et des organisations autochtones au Chili et en Amérique latine, en englobant les dimensions sociales, environnementales, économiques et culturelles.

M. Venancio est également cofondateur et directeur de la Fundación Empresas Indígenas, directeur de la Fundación Pacto Social, Global Solvers de la Fundación Melton et président de la Fundación Koñwepang-Millakir por el resto del Mapu y la Reconciliación de los Pueblos, où il s’efforce de positionner les peuples autochtones en tant qu’acteurs clés dans l’agenda mondial de la durabilité et des droits de l’homme. Son approche innovante remet en question les conceptions traditionnelles, en soulignant le rôle des peuples autochtones en tant que partenaires à part entière dans la création d’un avenir plus équitable et plus résilient.

Fort d’une solide expérience dans le domaine des droits de l’homme des peuples autochtones, de la médiation socio-environnementale, des entreprises et des droits de l’homme, et de la durabilité des entreprises, Venancio a été un conseiller et un directeur de premier plan au sein de plusieurs organisations. Son leadership se concentre sur la conception de projets ayant un impact et sur l’établissement d’alliances stratégiques qui promeuvent la valeur des peuples autochtones dans la construction d’un monde plus juste et plus durable pour tous.

Yodhikson Bang

Pays : Indonésie

Membre de la tribu Matulelang, île d’Alor, Indonésie

Je m’appelle Yodhikson M. Bang (Dicky) et je suis membre du groupe tribal Matulelang de l’île d’Alor, à l’est de Nusa Tenggara, en Indonésie. Je suis directeur des opérations de Thresher Shark Indonesia (Yayasan Teman Laut Indonesia), une ONG dirigée par des jeunes qui se consacre à la conservation des requins renards menacés d’extinction et au soutien des communautés côtières. Dans le cadre de mes fonctions, je dirige des projets sur le terrain et j’établis des relations avec des partenaires, notamment le gouvernement, les communautés indigènes, les acteurs du tourisme et le public. Actuellement, je dirige et soutiens plusieurs projets : amélioration de la conservation des ressources marines et renforcement de la pêche à petite échelle à Alor, intégration d’un programme de conservation marine dans les écoles élémentaires, aide aux anciens pêcheurs de requins et à leurs épouses pour qu’ils trouvent de nouveaux moyens de subsistance, et sensibilisation à la conservation dans les régions d’Alor, de Flores et de Banda.

Avant de rejoindre Thresher Shark Indonesia, j’étais animatrice à Humanity Inclusion. J’ai aidé des groupes communautaires vulnérables, tels que les femmes, les filles et les personnes handicapées, à bénéficier d’un accès égal au développement économique. En outre, je dirige la communauté de mon église, motivant les jeunes à maximiser leur potentiel en minimisant l’utilisation du plastique et en restaurant les zones de mangrove pour la résilience climatique.

Grâce à cette bourse, la FSC Indigenous Foundation (FSC-IF) et l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) soutiennent le leadership des jeunes autochtones. Si vous souhaitez vous associer à nous et aider les jeunes leaders autochtones à innover en s’appuyant sur les connaissances ancestrales et à lutter contre le changement climatique, veuillez nous contacter à l’adresse suivante : fsc.if@fsc.org.

News

Babbel s’associe à la Fondation Indigène FSC pour faciliter l’apprentissage de l’anglais pour les Peuples Autochtones

La langue est un outil qui donne du pouvoir et favorise la participation à des discussions mondiales cruciales.

Panama / Berlin, le 14 novembre 2023 – La FSC Indigenous Foundation, une organisation Autochtone mondiale qui travaille avec et pour les Peuples Autochtones du monde entier, et Babbel, la première plateforme mondiale d’apprentissage des langues, annoncent un partenariat visant à offrir des cours d’anglais aux Peuples Autochtones du monde entier. 

Babbel aidera les Peuples Autochtones à apprendre l’anglais à leur rythme grâce à l’application d’apprentissage et à des cours en direct avec des enseignants, afin qu’ils puissent participer activement à des événements et à des réunions internationales, et accéder à davantage d’opportunités pour le bien de leurs communautés et de la planète. L’anglais leur permettra de trouver plus facilement des informations sur les activités qui améliorent leur vie et leur territoire. 

L’objectif de Babbel est de créer une compréhension mutuelle par le biais de la langue. En plus de fournir une plateforme à des millions d’apprenants qui souhaitent apprendre de nouvelles langues et découvrir des cultures, l’entreprise s’engage à avoir un impact positif sur le monde, à réduire l’empreinte écologique et à favoriser la diversité, l’inclusion et l’égalité. 

“Pour la Population Indigène, l’anglais est une langue que nous devons maîtriser pour mieux communiquer et promouvoir notre programme, ce qui renforce l’économie du tourisme, la gestion de l’environnement et toutes les questions liées à la coopération internationale”, a déclaré Florita Martínez, une dirigeante Indigène Bribri du Costa Rica et membre du Comité de Coordination des Femmes Dirigeantes Territoriales de Méso-Amérique (CMLT pour son acronyme en espagnol).

“Il s’agirait d’une initiative fondamentale pour l’association des femmes artisanes Ipeti Embera afin d’améliorer la communication avec les visiteurs et les alliés stratégiques”, a déclaré Omayra Casama, Présidente de l’Association des Femmes Artisanes Ipeti Embera (AMARIE pour son acronyme en espagnol), une organisation de Femmes Indigènes du Panama. 

Avec près de deux milliards de locuteurs dans le monde, l’anglais est la langue officielle de 55 pays et est largement parlé dans plus de 100 pays. Ces chiffres sont en augmentation. On prévoit que d’ici 2050, la moitié de la planète parlera anglais. Les Peuples Autochtones devraient être inclus dans cette tendance mondiale, car leurs perspectives et leurs connaissances sont cruciales dans les discussions mondiales importantes, qu’il s’agisse du changement climatique, des affaires, du tourisme ou de la culture.

“Je pense que la langue anglaise domine le monde, nous devons nous préparer en tant que Peuples Autochtones et préparer les jeunes à continuer à défendre nos territoires”, a déclaré Briceida Inglesias, du peuple Guna, au Panama, et membre du Comité de Coordination des Femmes Dirigeantes Territoriales de Méso-Amérique (CMLT).

Babbel soutient la FSC Indigenous Foundation, en tant que partenaire du programme IPARD (Indigenous Peoples Alliance for Rights and Development en anglais), dans le renforcement des compétences en anglais des Peuples Indigènes en accordant des licences et des cours en direct (Babbel Live)aux leaders et aux jeunes du monde entier qui souhaitent apprendre avec l’écosystème de Babbel. IPARD est financé par l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID pour son acronyme en anglais), le Forest Stewardship Council (FSC) et d’autres partenaires du secteur privé. 

“Chez Babbel, nous pensons que la langue ne doit pas être une barrière, mais un pont qui relie les gens du monde entier. Notre objectif est de rendre l’apprentissage des langues facile, efficace et flexible, afin que les entreprises et les organisations puissent mieux communiquer avec leurs clients et partenaires internationaux et prospérer sur le marché mondial. Nous sommes là pour aider les gens à franchir les barrières linguistiques et à réussir dans notre monde interconnecté. C’est pourquoi je suis très heureux de commencer cette collaboration avec la FSC Indigenous Foundation”, a commenté Cristian Silva, responsable de ce partenariat chez Babbel.

Nous partagerons bientôt des informations sur la procédure de candidature pour les cours d’anglais.

À propos de Babbel

Babbel développe et exploite un écosystème d’expériences interconnectées d’apprentissage des langues en ligne et est motivé par l’objectif de créer une compréhension mutuelle par le biais de la langue. Cela signifie qu’il faut construire des produits qui aident les gens à se connecter et à communiquer à travers les cultures. Les produits Babbel App, Babbel Live, Babbel Podcasts et Babbel for Business sont axés sur l’utilisation d’une nouvelle langue dans le monde réel, dans des situations réelles, avec des personnes réelles. Et cela fonctionne : des études menées par des linguistes d’institutions telles que la Michigan State University, la Yale University et la City University of New York ont démontré l’efficacité des méthodes d’apprentissage des langues de Babbel.

La clé est un mélange d’humanité et de technologie. Babbel propose plus de 60 000 leçons dans 14 langues, élaborées à la main par 200 experts en didactique. Les comportements des utilisateurs sont analysés en permanence afin de façonner et d’ajuster l’expérience de l’apprenant. Il en résulte un contenu interactif en constante adaptation, avec des cours en direct, des jeux, des podcasts et des vidéos qui facilitent la compréhension d’une nouvelle langue, de l’espagnol à l’indonésien.

Parce que Babbel s’adresse à tous, son équipe est aussi diversifiée que son contenu. Depuis son siège à Berlin et son bureau américain à New York, 1 000 personnes de plus de 75 nationalités différentes représentent les origines, les caractéristiques et les points de vue qui rendent chaque être humain unique. Babbel a vendu plus de 10 millions d’abonnements en créant un véritable lien avec les utilisateurs.

Plus d’informations : www.babbel.com

À propos de la FSC Indigenous Foundation 

La FSC Indigenous Foundation est une organisation Autochtone mondiale dont la mission, les valeurs et les actions sont menées par, pour et avec les Peuples Autochtones. Nous travaillons pour élever les Peuples Autochtones dans leur contribution à la protection de la Terre Mère et nous les reconnaissons comme fournisseurs de solutions et partenaires pour lutter contre les défis mondiaux.  

Nous envisageons un avenir où les solutions et les actions menées par les Peuples Autochtones, générées sur un quart de la planète, préservent l’avenir de chacun et de notre planète. Pour atteindre cet objectif, nous soutenons l’auto-développement, l’auto-gouvernance et l’auto-suffisance des Peuples Autochtones par le biais de solutions Autochtones, de partenariats multisectoriels et de financements. 

La FSC Indigenous Foundation s’engage à développer les capacités des Peuples Autochtones et des parties prenantes. Nous savons que les compétences en matière de développement, de leadership, de gestion, de technique et de négociation sont essentielles pour renforcer les capacités à protéger les droits, les territoires et les moyens de subsistance des Peuples Autochtones. Le développement des compétences et des capacités est essentiel lorsque l’on travaille avec les Peuples Autochtones, car cela leur permettra de négocier, de participer et d’influencer le processus de prise de décision sur leurs propres conditions.

Pour plus d’informations : https://www.fscindigenousfoundation.org/fr/

Contact :

fsc.if@fsc.org

press@babbel.com

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